Plus de 7 000 cas en Chine : une épidémie de virus chikungunya alerte les autorités

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Depuis début juillet 2025, la Chine fait face à une épidémie préoccupante du virus chikungunya, une infection transmise par les moustiques, qui a déjà touché plus de 7 000 personnes. L’épicentre de cette flambée se situe dans la ville de Foshan, dans la province du Guangdong, au sud du pays, mais au moins 13 autres villes ont également signalé des cas.

Le chikungunya, bien que rarement mortel, provoque de violentes fièvres accompagnées de douleurs articulaires intenses, parfois invalidantes. Dans certains cas, ces douleurs peuvent persister pendant des mois, voire des années. La bonne nouvelle, cependant, est que le virus ne se transmet pas d’humain à humain, ce qui limite considérablement les risques de contagion directe.

Les autorités sanitaires chinoises ont rapidement réagi, mettant en place des mesures strictes qui rappellent les dispositifs adoptés lors de la pandémie de Covid-19. Les patients sont hospitalisés et isolés sous moustiquaire jusqu’à ce qu’ils soient testés négatifs ou qu’une semaine se soit écoulée depuis leur contamination. Parallèlement, des inspections sont menées dans les habitations pour traquer les eaux stagnantes, véritables nids de reproduction des moustiques vecteurs.

Certaines villes, comme Foshan, ont même mis en place des sanctions sévères : amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 yuans pour les foyers ne respectant pas les consignes, et coupures temporaires d’électricité pour les récalcitrants. Des drones sont également déployés pour repérer les zones à risque, et des moyens innovants sont utilisés, comme l’introduction de poissons prédateurs de larves et de moustiques stériles ou modifiés, surnommés « moustiques éléphants », pour enrayer la prolifération du vecteur.

Cette épidémie est la plus importante que la Chine ait connue depuis 2008. Elle s’inscrit dans une tendance mondiale d’expansion des virus transmis par les moustiques, en lien direct avec le réchauffement climatique, l’humidité croissante, et les modifications des écosystèmes urbains.

Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique contre le chikungunya. Les autorités sanitaires misent donc avant tout sur la prévention : élimination des eaux stagnantes, port de vêtements couvrants, utilisation de répulsifs, et sensibilisation du public.

Enfin, l’inquiétude dépasse désormais les frontières chinoises : début août, Hong Kong a signalé son premier cas importé en provenance de Foshan. Une situation qui pousse la région à renforcer ses mesures de contrôle sanitaire, dans un contexte où la mémoire collective des pandémies récentes reste vive.

Alors que les températures continuent de grimper, cette épidémie sonne comme un rappel de la vulnérabilité des systèmes de santé face aux maladies vectorielles, longtemps négligées mais désormais en pleine recrudescence mondiale.


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