L’art de la parodie trouve souvent sa force dans l’exagération des tracas du quotidien. C’est exactement ce qu’ont fait Benji et Harendra avec leur création humoristique autour des embouteillages, un fléau bien connu des automobilistes réunionnais. Avec un refrain entêtant – « L’embout, l’embout, l’embouteillage » – ils transforment une frustration collective en un hymne comique qui parle à tous.
Le cauchemar routier chanté en boucle
Dès les premières secondes, la parodie plante le décor : conduire devient un véritable parcours du combattant. Prendre le volant est décrit comme un « trop problème », une source de « flemme » permanente pour ceux qui affrontent chaque jour les routes saturées.
Le mot répété « l’embout » devient une onomatopée comique, symbole du blocage sans fin. L’hyperbole est poussée à l’extrême : le trajet entre Saint-Paul et Saint-Denis est comparé à un périple si interminable qu’il faudrait carrément « prendre l’avion » pour l’effectuer.
Une mise en scène pleine de détails familiers
La force de la parodie réside aussi dans les petits clins d’œil au vécu de tous les automobilistes. Le conducteur résigné observe les véhicules qui « avancent pas », décrit l’attente comme un moment d’ennui et de lassitude, et croise encore et encore le « vendeur de pralines » au bord de la route.
L’attente interminable devient ainsi une caricature de la vie quotidienne : la fatigue du travail, la lassitude de la route, et l’impression que rien n’avance. Tout est tourné en dérision, jusqu’à cette phrase résignée : « faut mieux pas mot » (mieux vaut se taire).
Transformer la frustration en humour partagé
Avec cette parodie, Benji et Harendra réussissent à transformer un problème pesant en moment de rire collectif. Leur refrain, répété comme une complainte comique – « oh baby l’embout, l’embout, l’embout » – capte parfaitement l’exaspération ressentie par des milliers de conducteurs chaque jour.
En quelques minutes, ils transforment l’embouteillage, symbole d’agacement et de perte de temps, en une chanson humoristique qui circule déjà largement, devenant un exutoire comique pour les automobilistes.
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