Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux, a partagé avec émotion un souvenir marquant de sa jeunesse, plongeant ses lecteurs dans une époque où liberté rimait avec deux roues et moteur pétaradant. Au centre de ce souvenir : sa mythique Peugeot 103 orange, premier moyen de locomotion qui symbolisait l’autonomie et l’insouciance juvénile.
La 103 orange : un trajet vers Collège à Saint-Louis.
Ce souvenir remonte à l’époque où Bachil Valy effectuait ses trajets vers le Collège à Saint-Louis. Comme beaucoup de jeunes de l’île dans les années 1980, posséder une 103 n’était pas seulement un moyen de transport, c’était un symbole de liberté et d’émancipation. La couleur orange de sa cyclomoteur, flashy et visible, reflétait déjà une personnalité audacieuse et un goût pour l’originalité.
« J’avais trafiqué un petit peu ma 103 », confie le maire. Cette personnalisation légère faisait partie intégrante de l’esprit du bricolage et de la débrouillardise propres à cette génération.
L’art du bricolage et l’esprit de l’époque
Les modifications apportées à la 103 orange n’étaient pas seulement esthétiques, mais reflétaient aussi une époque où la mécanique et le sens pratique faisaient loi. Bachil Valy se souvient qu’il n’y avait souvent « plus de gars de bout » (plus de garde-boue), une tendance courante pour alléger et personnaliser sa cyclomoteur. Il devait parfois remettre en place certaines pièces pour assurer la sécurité et le fonctionnement du véhicule : « Nous é fait remontre les affaires ter là », raconte-t-il.
Au-delà des ajustements techniques, cette anecdote illustre la souplesse du contexte réglementaire et social de l’époque. Il n’était pas rare de voir « deux personnes qui roule dessus sans cassin » — deux personnes circulant sur la cyclomoteur sans casque, un geste aujourd’hui inimaginable au regard des normes de sécurité actuelles.
Un symbole de liberté et d’insouciance
Cette 103 orange incarne bien plus qu’un simple cyclomoteur. Pour Bachil Valy, elle représente un rite de passage vers l’adolescence, l’apprentissage de l’autonomie et des responsabilités, tout en cultivant un esprit de créativité et de débrouillardise. Chaque trajet, chaque modification, chaque anecdote mécanique racontée par le maire fait écho à une époque révolue mais profondément ancrée dans la mémoire collective réunionnaise.
Source : Bachil Valy
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