Bienvenue au troisième lieu le plus mystérieux et craint de notre Top 10 spécial Halloween : le Carré de Sitarane, au cimetière de Saint-Pierre. Cet endroit, qui est loin d’être un lieu de repos éternel ordinaire, est devenu le centre d’un culte macabre et d’un folklore tenace. Si Sitarane, le célèbre criminel exécuté en 1911, est un fait historique, son tombeau est aujourd’hui associé à des pratiques de sorcellerie et des messes noires qui continuent d’effrayer et de fasciner les Réunionnais.
Le Fantôme du Criminel ou l’Esprit Protecteur ?
Sitarane (Simicoudza Simicourba) et ses complices furent jugés pour une série de crimes rituels et de meurtres au début du XXe siècle. Ce passé sanglant a transformé sa tombe, initialement anonyme, en un lieu de pèlerinage pour ceux qui croient au « travail » (la sorcellerie) et aux esprits.
Chaque semaine, mais surtout la nuit, des traces de rituels sont visibles : bougies consumées, offrandes de rhum, de cigarettes, de viande, et même des objets personnels laissés sur la dalle.
« Les gens viennent chercher l’aide de Sitarane pour des causes désespérées : faire revenir un amour, se venger, ou s’assurer la chance, » explique un gardien du cimetière, qui préfère rester anonyme. « On dit que si vous prélevez un peu de terre sur sa tombe, elle peut servir de protection ou, au contraire, apporter la malédiction si elle est utilisée à mauvais escient. »
Des Mystères qui Néfient la Logique
La tombe elle-même est le centre de phénomènes inexpliqués. Certains témoins racontent :
- Une lumière étrange qui s’allume et s’éteint au-dessus du tombeau la nuit, même par temps calme.
- Des bruits de pas et des chuchotements qui se font entendre lorsque l’on s’approche après minuit.
- Une odeur de souffre ou d’encens forte, même sans cérémonie visible.
Le Carré de Sitarane symbolise la dualité de la croyance réunionnaise : il est à la fois un rappel sombre de l’histoire criminelle de l’île et une preuve de la force de la spiritualité populaire, où la frontière entre le bien et le mal, entre le mort et le vivant, reste perméable et active.




















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