Les Mystères de l’Horreur Réunionnaise : Plongée dans les Histoires Flippantes de BIGJU & NANOU

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Le canal YouTube « BIGJU & NANOU » propose une exploration captivante de l’horreur à la Réunion, une île « rempli d’histoire comment histoires longtemps histoires maintenant ». À travers leur série « story des îles version horreur, » les hôtes BIGJU et Nanou, accompagnés de leurs invités Rachelle et Isaora, partagent des récits glaçants envoyés par leurs abonnés, offrant un aperçu authentique des légendes et expériences surnaturelles qui hantent l’île. Ces histoires, souvent vécues directement par les contributeurs ou leurs proches, mêlent le créole réunionnais et le français, créant une ambiance immersive et profondément ancrée dans la culture locale.

La Dame aux Yeux Noirs : Un Trauma d’Enfance

L’une des premières histoires partagées est celle de Bona, un récit qui l’a traumatisée « encore aujourd’hui ». Alors qu’il n’avait qu’environ 8 ans, Bona accompagnait des enfants dont la mère travaillait, les ramenant à la maison après l’école. Un jour, il est invité chez une amie, et en explorant le quartier avec d’autres enfants, l’un d’eux les avertit de ne pas faire de bruit près de la maison d’une vieille femme « pas trop bien dans sa tête » qui avait déjà frappé des enfants. Le conseil était de ne surtout pas la regarder en passant devant sa case.

Arrivé devant la maison, Bona ressent un frisson et un stress intense. Instinctivement, les enfants accélèrent le pas. Malgré l’avertissement, Bona, pris d’un sentiment de malaise, se retourne pour regarder la vieille femme. Ce qu’il voit le submerge : elle avait « les yeux tout noirs, » une image qui le fait éclater en larmes sur-le-champ. Un chien se met alors à aboyer frénétiquement, comme s’il avait vu « un affaires ». Personne n’a parlé de cet incident par la suite, et Bona a gardé son retournement secret, regrettant amèrement son acte. Les hôtes sont marqués par cette image des yeux noirs, soulignant l’efficacité du récit.

Le Fantôme Protecteur de Sainte-Anne

Une autre histoire se déroule à Sainte-Anne, dans l’ancien appartement du frère du narrateur, où le petit garçon de ce dernier avait commencé à voir des « moun » (personnes/esprits). Le 4 ou 5 janvier 2019, le narrateur, alors âgé de 12 ans, dort chez son frère. En pleine nuit, il est réveillé par un frisson intense et voit une femme assise, jambes croisées, sur une étagère devant le lit. Elle fixait la fenêtre sans bouger, avec un pince dans ses cheveux, un t-shirt blanc et un short noir. Croyant rêver, il tente de lui parler et, sans réponse, lui jette un oreiller avant d’allumer la lumière. La femme disparaît alors.

Le lendemain, la mère du narrateur vient seule à la maison et demande gentiment à la dame de partir, laissant la maison tranquille jusqu’à ce que son fils « ça va ». La mère raconte avoir entendu un « grincement de pas » et un « bouffa de levant » (un souffle de vent) dans le couloir de l’entrée. Il est révélé que le fantôme en question protège les enfants et les femmes, mais n’aime pas la présence des hommes, peut-être à cause des circonstances inconnues de sa mort. Depuis que le frère a quitté cette maison, elle est restée quasi inhabitée, personne ne restant plus de trois mois. Cette histoire est saluée par les hôtes, qui apprécient son titre évocateur et sa narration.

La Poursuite du Clown d’Halloween à Saint-Suzanne

L’horreur peut aussi surgir des célébrations, comme en témoigne un récit d’Halloween à Saint-Suzanne, près du front de mer. Après avoir ramassé des bonbons, le narrateur, sa cousine et leurs amis (environ sept personnes) décident de faire la fête près de la mer, malgré les avertissements de la grand-mère de ne pas aller près de la mer la nuit d’Halloween. Vers 3h du matin, alors que la ville de Sainte-Anne est vide, ils voient soudain un grand déguisement de clown avec un « gros marteau » marcher sur le chemin. Le clown les regarde, et le groupe, pris de panique, court jusqu’à la maison d’une amie.

L’horreur ne s’arrête pas là. Une fois rentré chez lui, le narrateur entend un bruit et voit une moto et, à côté, le même clown le regarder. Sa mère, lasse, lui ordonne d’aller dormir, ne le croyant pas. Le narrateur passe le reste de la nuit éveillé, terrorisé. Les animateurs et invités jugent que le fait que le clown ait poursuivi le groupe jusqu’à la maison de l’amie et réapparu chez le narrateur montre une intention de « nuire ».

L’Abominable Créature du Sentier de la Chapelle à Sainte-Marie

Le 30 octobre 2023, avant la Toussaint (1er novembre), une histoire terrifiante se déroule dans un sentier de Sainte-Marie, connu pour la marche. Le narrateur et sa « tatine » (tante) décident de marcher vers 10h30. En quittant le front de mer, ils s’engagent dans un sentier qui passe devant une chapelle, et remarquent à l’entrée une multitude de plaques de remerciement. Au fur et à mesure qu’ils avancent, le nombre de plaques augmente, et un sentiment de malaise s’installe.

Vers 11h, ils s’arrêtent à un kiosque, seul abri du sentier, et remarquent que personne ne monte ni ne descend depuis dix minutes ; un silence oppressant s’est installé. En descendant et en continuant leur chemin, le sentier devient de plus en plus sombre, « fait noir ». Un « gros poids » semble les entourer, et les plaques de remerciement apparaissent et disparaissent de manière étrange. Conscients que le lendemain est le 1er novembre, leur peur grandit.

Soudain, le narrateur et sa tante ne peuvent plus avancer, comme si une force les retenait. Ils décident de faire demi-tour et, en arrivant à hauteur du kiosque, aperçoivent au loin une silhouette « quatre pattes » au milieu du chemin. La figure n’a pas de tête visible, mais de longs cheveux noirs et des « linges déchirés, » ressemblant à « l’exorciste ». Le plus effrayant est que cette créature commence à « flotter » au-dessus du sol, entourée d’un « gros lur noire » (une aura noire imposante). Ils n’ont aucun réseau téléphonique. Submergés par la terreur, le narrateur éclate en sanglots, n’ayant jamais vu une telle chose. Ils s’enfuient sans regarder derrière eux, appelant le père du narrateur qui les rejoint en cinq minutes, leur disant de ne plus jamais regarder en arrière. Des personnes connaissant le lieu ont confirmé au narrateur que de « bon affaire » (de mauvaises choses) traînent là-bas. Cette histoire est qualifiée de « dinguerie » par les hôtes, soulignant le fait qu’elle a été vécue par deux personnes, ce qui la rend plus crédible.

Le « Bateau Fou Bébéte » et la Démence

Une nuit, alors que le narrateur est chez lui avec son grand frère et ses parents, sa grand-mère âgée et atteinte de démence est également présente. Elle entend des bruits et affirme : « Mi veut pas dor là bb ça n’y cera pas moins ». Au début, la famille ne s’en inquiète pas, laissant sa porte ouverte au cas où. Cependant, quelques heures plus tard, le narrateur, naturellement peureux, ferme sa chambre à clé. C’est alors qu’il entend frapper fort à la porte en criant le nom de son père : « Paul ! Paul ! Paul ! ». Le bruit est insistant sur toutes les portes. Le père sort, mais ne trouve personne, et la grand-mère dort profondément. Le père, furieux et perplexe, se rendort, et les bruits cessent pour ne plus jamais revenir. La maison a été bénie par la suite. Les hôtes trouvent cette histoire particulièrement « réaliste » et « bien raconté, » appréciant le détail de la grand-mère qui, malgré sa démence, perçoit des choses.

Paralysie du Sommeil ou Vengeance de Malbaraise ?

Cette histoire commence par un contexte familial tendu. Les parents du narrateur sont séparés, et sa belle-mère est « méchante et (…) très vilain ». Le narrateur, maltraité par elle, se venge en mettant de l’eau de Javel dans son shampoing, ce qui lui fait perdre ses cheveux. Un jour, le narrateur voit sa belle-mère, d’origine « malbaraise » (indienne de La Réunion, souvent associée à des pratiques spirituelles), brûler un papier dans la salle de bain sur lequel sont inscrits le nom de la mère du narrateur et celui de son avocat, en lien avec un tribunal.

Le soir même, de retour chez sa mère, le narrateur se sent mal à l’aise mais tente de dormir. Il entend alors quelque chose monter lentement l’escalier. Croyant que c’est son chat, il se retourne, mais voit alors une grande silhouette « tout noir » debout sur son lit, atteignant le plafond, avec de « bon yeux rouges » et une « bouche comme dans Alice au pays des merveilles ». Le narrateur se retrouve paralysé, incapable de bouger ou de crier. La figure s’assied à côté de lui et lui dit : « arrête aller chez mon papa sinon ça tue à moi » (n’y va plus chez ton père ou je te tue). Puis, elle commence à caresser son visage avec une « grand main froid ». Le réveil de son frère sonne, et la figure disparaît en descendant les escaliers. Bien que beaucoup aient parlé de paralysie du sommeil, le narrateur est certain d’avoir vu et entendu, interprétant cela comme un message de sa belle-mère à travers un « sort ». La maison a été bénie, et depuis, la silhouette est apparue assise sur le banc de la fenêtre, mais jamais à l’intérieur de la maison après le tribunal. Les hôtes sont unanimement impressionnés par cette histoire, la trouvant « incroyable » et « trop bien, » avec des détails et une contextualisation excellents. Ils débattent même si l’avertissement de la figure était une menace ou une forme de protection.

Le Chemin Hanté et les Revenants de Sainte-Marie

Une histoire particulièrement saisissante se déroule dans les hauteurs de Sainte-Marie, une nuit, près de minuit, alors que le narrateur et un ami rentrent d’un repas de famille. Ils aperçoivent deux « moun en feu » (personnes en feu) en détresse près d’une voiture qui semble en panne. Croyant à un accident, ils s’arrêtent pour aider. Cependant, un frisson les parcourt alors qu’ils s’approchent, et la voiture qui les double les regarde « bizarrement ». L’une des personnes en détresse leur explique tranquillement avoir eu un accident.

Ils discutent pendant deux heures en attendant l’arrivée d’un ami qu’ils ont appelé à l’aide. Lorsque l’ami arrive, il s’étonne : « tu vois pas le bou ? » (tu ne vois pas le gars ?), désignant l’individu avec qui ils parlent, que l’ami ne voit pas. C’est alors que tous réalisent qu’ils sont en présence d’un fantôme, et que la voiture accidentée est là depuis longtemps, ses occupants étant morts sur le coup. Pris de panique, ils démarrent en « 4ème vitesse, » sans regarder en arrière. Ce récit est considéré comme une « dinguerie » par les hôtes, qui lui attribuent un 10/10, soulignant les dangers de s’arrêter pour des inconnus la nuit, surtout quand « il y a du mal ».

La « Chastang » et les Esprits de la Forêt

Les forêts de la Réunion, comme celles de Bélouve et Bénafla, sont le théâtre de nombreuses légendes. Une histoire de chasse, appelée « La Chastang, » raconte l’expérience terrifiante du père et de l’oncle du narrateur. Habitués à la chasse annuelle, ils partent vers 16h et arrivent vers 20h30. Cependant, des signes avant-coureurs les alertent : un fusil qui « pète plus » (ne tire plus), un chien qui ne veut pas avancer, et surtout, ils oublient de faire leur prière habituelle avant de commencer.

Vers 23h30-minuit, alors qu’ils réchauffent leur repas au campement, ils entendent une personne tirer sur le bois et crier. L’oncle, le plus courageux, va vérifier mais ne trouve personne. La véritable horreur commence quand, en tentant de dormir, ils entendent des « chaîne tourne autour le campement » (des chaînes tournoyer autour du campement) et ressentent une pression sur leur tente, comme si des « moun » (personnes/esprits) appuyaient dessus. L’oncle sort de la tente, tire un coup de fusil en l’air en criant « laisse à nous tranquille à nos enfants bondiers » (laissez-nous tranquilles, nos enfants, au nom de Dieu), et ne voit qu’une lumière. Leur chien hurle et devient « fou ». Ils entendent alors quelqu’un crier « non ». Terrifiés, ils décident de quitter les lieux. Cette histoire est également un « 10/10 » pour les hôtes, soulignant l’aspect effrayant des forêts et le pouvoir des bruits surnaturels.

La Maison sur l’Ancien Cimetière de Saint-Benoît

À Saint-Benoît, l’horreur s’enracine parfois dans les lieux mêmes de l’habitat. Une histoire glaçante raconte la vie dans une maison construite sur un ancien cimetière. Le narrateur, le seul garçon, prend la chambre du bas, à l’arrière, d’où il peut presque toucher un gros manguier par la fenêtre. Il apprend qu’une personne s’est apparemment pendue à cet arbre. Même sa tante, lorsqu’elle venait le garder la nuit, entendait des bruits étranges et ne voulait pas rester seule.

Un soir, seul, le narrateur se lève pour aller aux toilettes à l’étage. Alors qu’il monte les quatre ou cinq marches, il sent soudain quelque chose le « tenir » et le « raler » (tirer) vers le bas, le ramenant jusqu’à son lit. Il se retrouve paralysé, incapable de bouger ou de crier. Bien que certains appellent cela la paralysie du sommeil, le narrateur pense que cela va au-delà, compte tenu de la situation de la maison sur un ancien cimetière et de l’individu pendu derrière sa fenêtre. Après avoir repris ses esprits, il éclate en sanglots et, par la suite, la famille décide de déménager. Ils habitent désormais à Saint-André. Cette histoire est jugée « terrible » et « dure » par les hôtes, qui ne peuvent s’imaginer vivre dans de telles conditions.

L’Énigme du Parc Boisé au Port

Le Parc Boisé au Port est un lieu connu pour ses légendes urbaines. Le narrateur de cette histoire, initialement sceptique face aux esprits, marche un soir avec sa cousine près de ce parc, qui n’a alors pas de lumière la nuit. Ils aperçoivent au loin un homme « habillé tout en blanc » qui se dirige vers l’entrée du parc. Le narrateur le suit du regard alors qu’il entre. Soudain, l’homme disparaît derrière un arbre, et l’arbre en question se met à bouger « comme si [il] y avait cyclone, » alors que les autres arbres restent immobiles.

Choqué, le narrateur, qui n’avait jamais cru aux esprits, vit là une expérience qui le convainc. Depuis, il n’est plus jamais passé par là la nuit. Les hôtes débattent de la nature de cette apparition : était-ce un esprit, ou peut-être un « médiateur » (travailleur social) qui patrouillait ? La question de la présence d’un médiateur la nuit dans un parc est rapidement écartée par certains, soulignant le mystère de cette rencontre.

Conclusion : Une Culture Riche en Frissons

À travers ces récits variés, le podcast de BIGJU & NANOU offre une fenêtre fascinante sur la culture des histoires d’horreur réunionnaises. Qu’il s’agisse de légendes ancestrales, d’expériences personnelles traumatisantes, ou de rencontres avec des entités paranormales, chaque histoire, racontée avec authenticité, contribue à la richesse du folklore de l’île. Les réactions des hôtes et de leurs invités, mêlant humour, scepticisme et peur authentique, renforcent l’immersion et l’engagement du public. La série « story des îles version horreur » est une preuve vivante que la Réunion est une terre où le surnaturel et le quotidien se côtoient, où les esprits des défunts et les entités mystérieuses continuent de hanter les nuits, les forêts, et même les maisons. La promesse de futurs épisodes, avec « encore plus d’histoires, » assure que les frissons réunionnais continueront de résonner bien au-delà des écrans.


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