Chaque lundi matin, c’est le même scénario. Dès l’aube, les grandes rocades et les axes menant aux bassins d’emploi (Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-Paul) se transforment en parkings géants. À La Réunion, où la dépendance à la voiture est structurelle, le temps perdu dans les embouteillages n’est pas qu’une simple nuisance : c’est un coût économique et psychologique qui pèse sur l’île. Les usagers s’interrogent : entre les chantiers permanents et l’absence d’alternatives crédibles, l’enfer routier est-il notre destinée ?
Des Heures Perdues et un Stress Cumulé
Pour les travailleurs de l’Est se rendant à Saint-Denis, ou ceux de Saint-Louis allant à Saint-Pierre, les trajets quotidiens s’allongent de manière insupportable. Un déplacement qui devrait durer 30 minutes peut facilement dépasser l’heure et demie aux heures de pointe.
Ce temps perdu impacte directement la qualité de vie. Il réduit le temps passé en famille, augmente la fatigue et contribue au stress au travail. Les Réunionnais ont beau changer leurs horaires, se lever plus tôt ou tenter des itinéraires bis, les goulots d’étranglement restent les mêmes : les entrées et sorties des grandes villes.
Chantiers, Vétusté et Manque de Vision
Plusieurs facteurs cumulatifs expliquent cette saturation chronique, sans avoir besoin d’un fait divers précis :
- La Démographie : Le nombre de véhicules en circulation continue d’augmenter plus vite que le réseau routier n’est développé.
- Les Grands Chantiers : La nécessaire modernisation des infrastructures (comme la Route du Littoral, ou les multiples aménagements d’échangeurs) est un mal nécessaire, mais la lenteur et les retards exaspèrent les usagers qui subissent les déviations et les rétrécissements de voies.
- Le TCO vs. Le Car Jaune : Les initiatives pour développer des transports en commun performants (comme les lignes de bus ou les voies dédiées) ne parviennent pas encore à convaincre les automobilistes d’abandonner leur véhicule individuel.
L’Appel à une Stratégie Globale
L’article lance un appel aux décideurs : face à cette fatalité du « bouchon », une simple gestion au coup par coup ne suffit plus. Il faut une stratégie globale et courageuse, incluant l’amélioration massive du réseau Car Jaune et des transports collectifs, des incitations au covoiturage, et la fluidification réelle et rapide des chantiers.
Nous lançons le débat : Quel est le pire axe routier de l’île en ce lundi matin ? Que proposez-vous pour vraiment désengorger nos routes ?





















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