La crise couve dans l’Est. Alors que l’usine de Bois-Rouge devait rouvrir ses portes ce lundi 3 novembre après un arrêt technique, la colère monte chez les planteurs. La FDSEA dénonce la fermeture unilatérale de l’usine, qualifiée de « mépris » par le syndicat, et s’interroge publiquement sur la volonté réelle de l’industriel Tereos de maintenir la filière canne à sucre à La Réunion.
Une Campagne 2025 Déjà « Catastrophique »
La campagne sucrière 2025 est déjà marquée par une production historiquement basse. Dans ce contexte de fragilité extrême, l’arrêt de l’usine de Bois-Rouge depuis le 29 octobre, sans concertation avec les planteurs, est perçu comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
La FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) pointe du doigt un manque de considération de la part de l’usinier, estimant que ces arrêts répétés aggravent la situation et font peser une menace supplémentaire sur la pérennité de toute la filière.
Les Exigences Claires de la FDSEA
Face à ce qu’elle considère comme une désorganisation coûteuse pour les planteurs (pertes, casses de matériel, stress accru), la FDSEA demande une réunion d’urgence avec la direction de Tereos pour obtenir des engagements précis et écrits :
- Réception de toutes les cannes encore présentes dans les champs.
- Indemnisation des canniers pour les pertes, les casses et les préjudices subis.
- Communication transparente et anticipée sur toute décision d’arrêt d’usine à venir.
Cet épisode ravive les tensions historiques entre l’industriel (qui contrôle 30 % de la production de canne à La Réunion) et les agriculteurs, qui dépendent massivement des aides publiques pour survivre.
La pression est désormais maximale pour que l’industriel s’engage concrètement à défendre ce pilier de l’économie et de l’identité réunionnaise.






















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