Après la publication de l’article « Alerte économique : l’accord UE–Mercosur, le deuxième coup de couteau qui menace la survie de la canne à sucre à La Réunion », le syndicat Jeunes Agriculteurs de La Réunion a tenu à réaffirmer sa position constante et résolument opposée à cet accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.
Une opposition constante depuis plus de vingt ans
Le président du syndicat, Guillaume Sellier, rappelle que le projet Mercosur ne date pas d’hier :
« Cet accord est discuté depuis plus de vingt ans et revient régulièrement dans les débats européens. À chaque relance, nous avons dit non, car il met en danger nos filières et notre souveraineté alimentaire. »
Les Jeunes Agriculteurs, au niveau national comme local, mènent depuis des années une mobilisation active contre ce traité, jugé déséquilibré, dangereux et contraire aux valeurs de l’agriculture durable.
Un accord jugé toxique pour les filières locales
Pour le syndicat, l’accord UE–Mercosur ouvrirait la voie à des importations massives de produits agricoles (viande bovine, volaille, œufs, sucre, etc.) issus de pays ne respectant pas les mêmes normes environnementales, sanitaires et sociales que celles imposées en Europe.
« Il est inacceptable que l’Union européenne autorise sur son marché des produits fabriqués avec des pratiques interdites chez nous : usage de pesticides bannis, déforestation illégale, maltraitance animale, opacité sur la traçabilité… », dénonce Guillaume Sellier.
À La Réunion, cette menace prend une dimension particulière : la filière canne-sucre-énergie, pilier de l’économie locale et de l’aménagement du territoire, serait l’une des plus exposées.
💬 Une mobilisation qui ne faiblit pas
Les Jeunes Agriculteurs ont multiplié les actions concrètes :
- Interpellations des eurodéputés et du gouvernement français.
- Mobilisations sur le terrain et à Paris pour défendre la souveraineté alimentaire.
- Campagnes d’information auprès du grand public pour alerter sur les risques du libre-échange non régulé.
- Le 26 septembre dernier, le syndicat était de nouveau mobilisé à l’échelle nationale pour dénoncer les distorsions de concurrence et défendre l’égalité des chances pour les producteurs français et ultramarins.
Une bataille politique encore en cours
Si l’accord a été validé par la Commission européenne, il n’est pas encore ratifié : il doit encore être approuvé par les États membres et le Parlement européen avant toute mise en œuvre.
En attendant, les Jeunes Agriculteurs de La Réunion promettent de rester vigilants et mobilisés pour défendre leurs filières.
« Nous resterons pleinement engagés pour protéger nos agriculteurs français et réunionnais face à cette menace », conclut Guillaume Sellier.
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