SANTÉ PUBLIQUE : Alcool, jeux d’argent, écrans : L’addiction, un mal qui ronge La Réunion. Les structures d’aide peuvent-elles faire face ?

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Derrière les statistiques nationales, une crise de santé mentale et sociale se dessine à La Réunion. L’addiction, qu’elle soit aux substances (alcool, drogues, médicaments) ou comportementale (jeux d’argent, écrans), est un fléau silencieux qui ronge les familles, contribuant à la violence domestique, à l’isolement et au décrochage professionnel. Face à la vague de demandes et aux drames humains, les structures d’aide spécialisées de l’île se disent saturées et manquent cruellement de moyens pour prendre en charge efficacement les personnes dépendantes.

L’alcoolisme, en particulier, reste un problème endémique et culturellement ancré. Mais de nouvelles formes de dépendance émergent, notamment chez les jeunes, liées à l’abus d’écrans et aux jeux d’argent en ligne, profitant de la fracture sociale et de l’isolement.

« Nous voyons arriver des patients de plus en plus jeunes et avec des poly-addictions, » alerte un addictologue travaillant dans le Sud. « Les causes sont souvent complexes : précarité, chômage, traumatismes… Sauf que le nombre de lits d’hospitalisation de jour et de centres de cure est largement insuffisant pour couvrir les besoins réels de la population. On est obligés de refuser des prises en charge urgentes. »

Des moyens humains et financiers insuffisants

Le principal obstacle à la lutte contre les addictions est le manque de ressources spécialisées. L’île souffre d’un déficit criant de professionnels de la santé mentale : psychologues, psychiatres et addictologues sont trop peu nombreux pour répondre à la demande.

Cette pénurie entraîne :

  • Des délais d’attente pour un premier rendez-vous qui peuvent atteindre plusieurs mois, un temps précieux où l’état de la personne dépendante s’aggrave.
  • Un déséquilibre géographique, les structures étant concentrées dans les grandes villes, laissant les habitants des Hauts et des zones isolées sans accès facile aux soins.
  • L’absence de campagnes de prévention massives et ciblées, adaptées aux spécificités culturelles et linguistiques réunionnaises.

L’addiction n’est pas un échec moral, mais une maladie qui nécessite une prise en charge complète et bienveillante. Il est impératif que les politiques publiques fassent de la lutte contre les dépendances une priorité absolue, en finançant la création de nouveaux centres d’accueil et en attirant davantage de professionnels de la santé mentale sur l’île.


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