À La Réunion, certaines portions du littoral reculent dangereusement face à l’érosion. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) tire la sonnette d’alarme : plusieurs zones côtières pourraient disparaître d’ici quelques décennies si rien n’est fait.
Le trait de côte en recul
Depuis plusieurs années, les scientifiques du BRGM observent un recul accéléré du trait de côte, notamment dans des communes comme :
- Étang-Salé, où le cordon dunaire est menacé,
- Saint-Louis, Saint-Leu ou encore Sainte-Marie, touchées par la montée des eaux et l’érosion naturelle,
- et certaines zones urbanisées très proches de la mer, dont les infrastructures sont fragilisées.
- En moyenne, le trait de côte recule de 0,5 à 1 mètre par an dans certaines zones critiques.
Les causes principales
L’érosion est liée à plusieurs facteurs :
- La hausse du niveau de la mer due au changement climatique,
- La destruction du couvert végétal protecteur (filaos, racines),
- L’urbanisation trop proche du littoral, qui empêche l’espace naturel de jouer son rôle d’amortisseur,
- Et des événements extrêmes comme les houles cycloniques, de plus en plus violentes.
Des zones habitées en danger
Plusieurs quartiers côtiers sont désormais en première ligne. Des habitations ont déjà dû être évacuées ou détruites dans le sud de l’île, comme à Petite-Île ou Saint-Philippe. Dans d’autres communes, les élus alertent sur les risques à venir si des mesures fortes ne sont pas prises.
Le BRGM appelle à anticiper les relocalisations à moyen terme et à repenser l’aménagement du territoire.
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