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Santé mentale : le mal-être des jeunes Réunionnais en forte hausse

À La Réunion, de plus en plus de professionnels de santé, d’éducateurs et d’enseignants tirent la sonnette d’alarme : les jeunes sont de plus en plus nombreux à souffrir de troubles psychologiques. Un phénomène accentué par l’isolement, la précarité, la pression scolaire et l’omniprésence des réseaux sociaux.

Une tendance préoccupante

Si aucune étude exhaustive n’a encore été publiée à l’échelle de l’île en 2024, les tendances observées rejoignent celles du niveau national : hausse des épisodes anxieux, dépressions précoces, automutilations, pensées suicidaires… Les centres médico-psychologiques (CMP), les services de pédopsychiatrie et les associations d’écoute reçoivent un nombre croissant de jeunes en détresse.

Les professionnels notent également un lien de plus en plus fort entre santé mentale et consommation de substances (cannabis, alcool), parfois dès le collège. Les écrans, les réseaux sociaux et la pression de la “comparaison permanente” sont souvent cités comme facteurs aggravants.

Des freins persistants à la prise en charge

Plusieurs obstacles freinent encore l’accès aux soins :

  • Manque de psychologues et pédopsychiatres, surtout dans les zones rurales.
  • Délais longs pour obtenir un suivi régulier.
  • Tabous culturels encore présents autour de la santé mentale.
  • Coût élevé des consultations en libéral, parfois non remboursées.

Des initiatives locales de prévention

Malgré les difficultés, plusieurs dispositifs tentent de répondre à l’urgence :

  • Des interventions en milieu scolaire pour détecter les signes de mal-être.
  • Des ateliers animés par des associations pour libérer la parole.
  • Des plateformes d’écoute accessibles gratuitement pour les jeunes.
  • Des programmes éducatifs sur l’usage raisonné des écrans et des réseaux.

La santé mentale est désormais un enjeu majeur de santé publique à La Réunion, et la prise de conscience progresse. Mais pour répondre efficacement à la souffrance des jeunes, le territoire aura besoin de moyens renforcés et d’une mobilisation coordonnée des acteurs.

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