Le président français Emmanuel Macron a confirmé que les sanctions de l’ONU visant l’Iran devraient être rétablies d’ici la fin du mois de septembre. Cette annonce marque un tournant dans les discussions menées depuis plusieurs semaines entre Téhéran et les puissances européennes.
Au cœur de l’enjeu se trouve l’accord nucléaire de 2015, censé encadrer les activités atomiques iraniennes en échange d’un allègement des sanctions internationales. Or, selon Paris, les dernières propositions de l’Iran n’ont pas été jugées crédibles ni sérieuses. L’exigence est pourtant claire : autoriser le retour des inspecteurs internationaux, garantir la transparence sur les stocks d’uranium enrichi et renouer avec un processus de négociation.
Face à ces manquements, le mécanisme dit de « snapback », inscrit dans la résolution 2231 de l’ONU, devrait être activé. Il entraînerait automatiquement le rétablissement des sanctions, touchant à la fois le nucléaire civil, le commerce et les transactions financières. Une telle décision aurait des conséquences directes sur l’économie iranienne, déjà affaiblie, mais aussi sur l’équilibre diplomatique au Moyen-Orient.
En réalité, ce débat dépasse la seule question iranienne. Il met en lumière la volonté de l’Europe de défendre sa crédibilité sur la scène internationale, alors que les tensions régionales ne cessent de croître. Entre prudence stratégique et fermeté politique, la France et ses partenaires envoient un message clair : sans respect des engagements, aucun compromis durable n’est possible.
Ainsi, au-delà des sanctions à venir, c’est l’avenir même de la diplomatie nucléaire qui se joue. Un avenir où la confiance, encore une fois, apparaît comme la condition première de toute entente durable.
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