Sitarane reste l’une des figures les plus terrifiantes de l’histoire de La Réunion. Né Simicoudza Simicourba au Mozambique à la fin du XIXe siècle, il est devenu un voleur, assassin et sorcier redouté sur l’île. L’une des légendes les plus sombres qui entoure son nom est celle selon laquelle il buvait le sang de ses victimes.
Un rituel occulte pour gagner en pouvoir
Selon les témoignages et les récits populaires, Sitarane et sa bande, surnommée la « bande des buveurs de sang », pratiquaient des rituels occultes liés à la sorcellerie vaudou, importée d’Afrique avec les esclaves. Ils auraient égorgé leurs victimes pour recueillir leur sang, appelé « sirop le mort », qu’ils consommaient dans l’espoir d’acquérir une forme d’invincibilité et de protection contre leurs ennemis.
La consommation du sang s’inscrit dans une croyance vaudou : le sang est un vecteur de force vitale. En le buvant, Sitarane et ses complices cherchaient à s’assurer des pouvoirs surnaturels, notamment pour devenir invisibles ou intouchables.
Une bande mortelle terrorisant La Réunion
Au début des années 1900, la bande opérait principalement dans le sud de l’île, passant du vol au meurtre avec une rare cruauté. Les crimes horrifiants, comme l’incendie de maisons avec leurs habitants à l’intérieur ou les assassinats violents, ont plongé la population dans la peur.
Le chef sorcier Saint-Ange, associé à Sitarane, préparait aussi des poudres « magiques » et réalisait des cérémonies, renforçant l’aura de terreur liée à cette bande.
Une mémoire vive au cœur du folklore réunionnais
Sitarane fut guillotiné en 1911, mais sa légende ne s’est jamais éteinte. Sa tombe à Saint-Pierre est devenue un lieu de culte, avec des offrandes déposées par ceux qui croient encore en ses pouvoirs, cherchant protection ou miracles.
Le sang des victimes n’était pas qu’un symbole macabre mais un élément central d’un univers mystique où la peur, la sorcellerie et le crime se mêlaient intimement.





















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