Identité : 20 désamb – ferveur authentique ou fête municipale trop commercialisée ?

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Le compte à rebours est lancé. Dans moins de trois semaines, La Réunion célébrera la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Si le 20 Décembre est la journée la plus importante de notre mémoire et de notre culture, la manière de la célébrer divise. D’un côté, la ferveur spontanée et spirituelle des kabars de quartier. De l’autre, le gigantisme des scènes financées par les municipalités. Le 20 Désamb est-il encore une journée de recueillement et de transmission, ou est-il devenu un simple produit d’appel commercial ?

L’âme du kabar : la mémoire en héritage

Pour beaucoup de Réunionnais, la véritable essence du 20 Désamb se trouve dans la simplicité et l’intimité. Les kabars sont organisés spontanément dans les cours, sur les places des quartiers ou dans les associations. Autour du feu et au son du roulèr et du kayamb, on transmet l’histoire et la résistance des ancêtres.

Ces rassemblements, souvent tenus jusqu’à l’aube, sont des lieux de forte émotion, où le Maloya retrouve sa dimension spirituelle, loin de l’amplification des concerts modernes.

« Le 20 Désamb, c’est pas les lumières sur scène, c’est la lumière dans le cœur. C’est le respect de nos anciens. Ça, on le trouve pas quand il y a des barrières et des vigiles », témoigne un militant culturel à Saint-André.

Le spectacle des mairies et le prix de la popularisation

Face à cette authenticité, les grandes villes déroulent le tapis rouge. Des scènes monumentales, des budgets conséquents (parfois plusieurs centaines de milliers d’euros) et des artistes locaux et internationaux sont engagés pour animer la journée.

Le paradoxe est que, pour populariser la date auprès du plus grand nombre, les municipalités transforment l’événement en festival géant. La présence d’artistes qui n’ont aucun lien direct avec la mémoire du 20 désamb est souvent critiquée, accusée de diluer le message essentiel. Le coût de ces manifestations est également au centre des débats, à une époque où les budgets sociaux sont sous tension.

En fin de compte, ces deux visions peuvent-elles coexister ? Ou le risque est-il de voir la mémoire se faire voler par le spectacle ?

Nous lançons le débat : Où se trouve pour vous le véritable esprit du 20 Désamb ? Faut-il mettre des limites aux dépenses et au gigantisme des fêtes municipales pour préserver la mémoire ?


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