Un cas médical rarissime vient d’être documenté, suscitant l’attention des professionnels de santé comme du grand public. En Iran, un nourrisson est né avec une anomalie génitale extrêmement rare, connue sous le nom d’aphallie. Cette condition se caractérise par l’absence totale de formation de l’organe génital masculin externe. Sa fréquence est estimée à moins d’un cas sur 30 millions de naissances, ce qui en fait l’une des malformations les plus exceptionnelles observées en médecine.
Un accouchement normal… mais une découverte inattendue
La grossesse et l’accouchement se sont déroulés normalement, sans complications majeures. Dès les premiers examens, les médecins ont constaté que le bébé possédait un scrotum et deux testicules parfaitement formés, mais aucun pénis. En dehors de cette anomalie anatomique, l’état général du nouveau-né était jugé satisfaisant.
Le cas a été rapporté par la revue scientifique Radiology Case Reports puis relayé par plusieurs médias internationaux, dont le Daily Mail. Les images et observations médicales confirment qu’il s’agit bien d’un cas d’aphallie isolée, sans autres malformations graves associées.
Un choix chirurgical qui oriente l’avenir
En présence d’une telle situation, deux approches sont généralement envisagées :
Une chirurgie reconstructive (phalloplastie) pour créer un organe masculin artificiel.
Une orientation vers une identité féminine, impliquant une intervention chirurgicale et un suivi hormonal.
Dans ce cas précis, les praticiens iraniens ont choisi la seconde option. Ils ont donc procédé à la création d’un pseudo-vagin dès la naissance. Aucune explication médicale détaillée n’a été fournie pour justifier ce choix plutôt que la reconstruction masculine.
En parallèle, il a été décidé qu’à l’adolescence, l’enfant bénéficierait d’un traitement hormonal à base d’œstrogènes, afin de soutenir le développement de caractères sexuels féminins.
Une pathologie aux origines embryonnaires
L’aphallie se développe très tôt pendant la gestation, au moment où le tubercule génital, qui donne normalement naissance au pénis ou au clitoris, ne se forme pas correctement. Dans certains cas, cette absence peut s’accompagner d’autres malformations urinaires ou rénales, ce qui n’a pas été observé ici.
Bien que rarissime, cette anomalie soulève des questions complexes, à la fois médicales, éthiques et psychologiques. Le choix d’assigner un sexe dès la naissance, sans attendre que l’enfant exprime son identité de genre, fait l’objet de débats au sein de la communauté scientifique.
Entre médecine et éthique
Dans certains pays, les protocoles tendent aujourd’hui à différer toute chirurgie irréversible jusqu’à ce que l’enfant soit en âge de participer à la décision. Ce délai permet de réduire le risque de dysphorie de genre à l’âge adulte, lorsque l’identité ressentie diffère de celle imposée médicalement.
Dans le cas présent, le choix précoce d’une orientation féminine pourrait donc être perçu différemment selon les cultures et les systèmes de santé.
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