Pour la première fois, la Charente-Maritime a recensé deux cas autochtones de chikungunya, une maladie virale transmise par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus). Les infections ont été confirmées dans les communes de La Rochelle et de Rouffiac. Les personnes concernées n’ayant pas voyagé dans des zones déjà contaminées dans les quinze jours précédant l’apparition des symptômes, il s’agit d’une transmission sur le territoire par des moustiques porteurs du virus.
Le chikungunya était jusqu’alors principalement présent dans les territoires ultra-marins, comme l’île de La Réunion. Mais l’implantation progressive du moustique tigre dans plusieurs départements métropolitains, dont la Charente-Maritime, a créé un risque de transmission locale. En 2024, 98 communes du département étaient déjà colonisées par ce moustique, exposant plus de 60 % de la population au risque d’infection.
La région Nouvelle-Aquitaine connaît une augmentation des cas, avec 301 cas autochtones détectés depuis le 1er mai 2025. L’activité prolongée du moustique tigre jusqu’en novembre favorise ces transmissions locales.
L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine précise que l’état de santé des malades ne suscite pas d’inquiétudes majeures. Des mesures de prévention ont été immédiatement mises en place, notamment des opérations de démoustication ciblées autour de La Rochelle et de Rouffiac, afin de limiter la propagation du virus et réduire la population du moustique vecteur.
Ces deux cas rappellent l’importance de la vigilance et de la prévention face au moustique tigre et aux maladies qu’il transmet. Il est recommandé de limiter les zones de reproduction des moustiques, d’utiliser des protections contre les piqûres et de signaler toute suspicion de maladie ou présence de moustiques à risque aux autorités sanitaires.
La détection de ces cas autochtones confirme que le chikungunya représente désormais un risque réel en Charente-Maritime et illustre l’extension progressive de cette maladie dans des régions jusque-là épargnées. Les autorités sanitaires continuent de surveiller la situation pour protéger la population.
0 Comments