Vu de La Réunion, terre du vivre-ensemble, il est parfois difficile de comprendre la persistance des conflits ethniques, territoriaux ou religieux dans le monde, comme celui entre Israël et la Palestine.

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Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale : un soutien en net recul en Europe
Depuis plusieurs mois, un glissement marqué de l’opinion publique internationale se fait sentir : le soutien à Israël, notamment en Europe occidentale, s’érode significativement, tandis que les critiques à l’égard de sa politique à Gaza se multiplient
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Une étude menée par YouGov en juin 2025 confirme cette tendance. Dans six grands pays européens – la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Danemark et la Grande-Bretagne – la sympathie envers Israël atteint son niveau le plus bas depuis 2016. Seuls 7 % à 18 % des personnes interrogées expriment une préférence nette pour l’État hébreu, alors que les opinions défavorables atteignent des niveaux record.

En France, un autre chiffre témoigne de ce recul : selon un sondage réalisé en mai 2025, 74 % des Français se disent favorables à des sanctions contre Israël si l’offensive militaire à Gaza se poursuit. Une proportion inédite, qui reflète une profonde remise en question de la politique israélienne par l’opinion publique.

Pour autant, le soutien à certains objectifs militaires d’Israël persiste partiellement. D’après l’IFOP, 56 % des Français estiment encore en juin 2025 que la volonté d’Israël d’éliminer le Hamas est “justifiée”, bien que ce chiffre soit en baisse constante depuis novembre 2023. La sympathie globale envers Israël, quant à elle, reste stable autour de 30 %, mais cette stabilité masque un affaiblissement du soutien actif.

Un isolement diplomatique croissant
Dans les cercles diplomatiques, plusieurs analystes évoquent désormais un “isolement croissant” d’Israël sur la scène internationale. Le recours prolongé à la force à Gaza, les pertes civiles et les accusations de violations du droit international alimentent une image de plus en plus controversée du pays.

Plus qu’un basculement vers un “camp pro-palestinien”, c’est une montée des critiques et une exigence accrue de respect du droit international qui marquent l’évolution des opinions. Le discours public se radicalise moins en faveur d’un camp qu’il ne s’indigne contre des abus perçus comme incompatibles avec les valeurs humanitaires partagées par de nombreux Européens.

Vers une bascule historique ?
Cette transformation de l’opinion publique européenne s’inscrit dans un climat international tendu, où les populations sont plus informées, plus sensibles aux enjeux des droits humains, et plus enclines à remettre en cause les politiques étatiques, y compris celles de leurs alliés traditionnels.

Si cette tendance se poursuit, Israël pourrait être confronté à une perte d’influence durable, non seulement dans les opinions publiques, mais aussi dans certaines relations bilatérales. L’appel à des sanctions économiques, autrefois marginal, devient aujourd’hui une position majoritaire dans certains pays, notamment en France.

Conflits complexes : des précédents de paix qui offrent une lueur d’espoir
Bien que rares, l’histoire de l’humanité montre que des conflits ethniques, religieux ou territoriaux aussi enracinés que celui entre Israël et la Palestine ont déjà trouvé des issues pacifiques. Ces résolutions s’appuient généralement sur quatre piliers : la négociation, la médiation, les institutions partagées et un soutien international fort.

Des accords comme celui de Dayton en 1995, qui a mis fin à la guerre en Bosnie, ou encore l’accord du Vendredi saint en Irlande du Nord, ont été rendus possibles grâce à des compromis politiques, à la reconnaissance des droits de chaque camp, et à des garanties internationales.

Le rôle de la médiation est également crucial : elle permet d’ouvrir des canaux de dialogue entre des communautés longtemps opposées, tout en posant les bases d’une coexistence future.

Certes, chaque conflit est unique, et la situation israélo-palestinienne présente des défis immenses. Mais l’exemple de l’Afrique du Sud, de la Colombie ou du Liban montre qu’avec de la volonté politique, du temps et un appui extérieur, une sortie de crise reste envisageable.

Ces précédents ne garantissent rien, mais ils rappellent qu’aucune guerre n’est condamnée à durer éternellement.


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