Élisabeth Borne a annoncé dimanche 8 juin que la série britannique « Adolescence », diffusée sur Netflix, sera exploitée comme support pédagogique dans les classes de quatrième en France. Une initiative inédite pour aborder en classe des sujets graves comme les violences misogynes et l’idéologie masculiniste.
« Adolescence » suit l’histoire dramatique d’un adolescent britannique de 13 ans, arrêté après avoir poignardé mortellement une camarade de classe. En quatre épisodes, la série explore les mécanismes de radicalisation masculine sur les réseaux sociaux et met en lumière la réalité des violences misogynes qui touchent de plus en plus la jeunesse.
Le producteur de la série a donné son accord pour que l’Éducation nationale utilise des extraits en classe. Cinq séquences pédagogiques seront proposées aux élèves à partir de cette œuvre, déjà testée avec succès dans les collèges et lycées britanniques. Ces extraits sont « très représentatifs de la violence qui peut exister chez les jeunes », a précisé Élisabeth Borne.
L’objectif est clair : ouvrir le dialogue sur des thématiques complexes, notamment la montée de l’idéologie masculiniste et ses conséquences dramatiques, comme les violences faites aux femmes. En s’appuyant sur un récit fort, la série offre un cadre pour que les jeunes puissent comprendre ces phénomènes et apprendre à les combattre.
Destinée aux classes de quatrième, cette initiative s’inscrit dans une politique plus large de prévention des violences sexistes et sexuelles à l’école. Elle vise à sensibiliser les élèves dès le début de l’adolescence, une période clé où s’ancrent souvent les comportements problématiques.
L’introduction de la série « Adolescence » dans les salles de classe françaises marque un tournant dans la lutte contre les violences misogynes et l’endoctrinement masculiniste. En s’appuyant sur un récit dramatique et réaliste, l’Éducation nationale espère ainsi outiller les jeunes pour construire une société plus égalitaire et respectueuse.
0 Comments