L’influenceur français Adrien Laurent, connu pour ses contenus provocateurs sur TikTok, est attendu le 10 juin 2025 à l’Assemblée nationale pour une audition publique sur l’impact de la plateforme sur les mineurs.
Une influence massive sur un jeune public
Ancien candidat de téléréalité, devenu acteur pornographique puis créateur de contenus sur TikTok, Adrien Laurent, alias AD Laurent, a acquis une popularité fulgurante avec plus de 1,8 million d’abonnés. Son audience, très jeune notamment des élèves de CM2 à 6e , a inquiété les autorités.
C’est justement cette influence sur les plus jeunes qui a mené à sa convocation par la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok. Une consultation citoyenne, ayant recueilli plus de 25 000 témoignages, a souvent cité son nom en lien avec des contenus jugés sexistes, choquants ou inappropriés.
Inquiétudes politiques et suppression de son compte
Le député Arthur Delaporte (PS), président de la commission, s’est alarmé de la tonalité sexiste de certaines vidéos de l’influenceur et de l’image de la sexualité qu’il véhicule. Il interroge également la légalité de certains contenus, notamment sous l’angle de l’outrage sexiste.
Le 14 mai 2025, Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a directement interpellé TikTok France dans une lettre, dénonçant des vidéos “extrêmement préoccupantes”. Elle y dénonce la promotion d’une sexualité violente et dominatrice, au mépris du respect et du consentement.
Quelques jours plus tard, le compte TikTok d’AD Laurent a été supprimé par la plateforme.
La réaction d’AD Laurent
Dans un communiqué adressé à RTL, AD Laurent a dénoncé une “censure”, rejetant les accusations de misogynie. Il affirme ne pas comprendre la suppression de son compte et se dit victime d’un acharnement moral et politique.
Une audition très attendue
Son audition publique est prévue pour le 10 juin 2025 à l’Assemblée nationale. Elle s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres organisées par la commission d’enquête, incluant experts en santé mentale, représentants de TikTok, enseignants et parents d’élèves.
Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la régulation des contenus sur les réseaux sociaux, notamment à l’égard des mineurs exposés à des contenus sexualisés ou toxiques.
0 Comments