Ouvert le 19 mai 2025, le procès de Philippe Schneider et de deux coaccusés bouleverse la cour d’assises de l’Aveyron. Le trio est jugé pour le meurtre particulièrement macabre de Georges Meichler, un sexagénaire solitaire de Brasc.
Les faits
En février 2023, la disparition inquiétante de Georges Meichler, dit “Diego”, un homme vivant en ermite à Brasc, dans le sud de l’Aveyron, a déclenché une enquête qui allait révéler un crime d’une rare horreur.
Philippe Schneider, 58 ans, restaurateur, a reconnu s’être introduit avec sa compagne Nathalie Caboubassy, 45 ans, dans le domicile de la victime, pensant y trouver de l’argent et du cannabis. Pris sur le fait par “Diego”, le couple l’aurait ligoté, bâillonné et violemment frappé, entraînant sa mort.
Mais l’horreur ne s’est pas arrêtée là : pour dissimuler le crime, Schneider a avoué avoir démembré le corps, utilisant un couteau de boucher. Il a même cuisiné certaines parties “avec des légumes”, évoquant un prétendu rituel inspiré d’un séjour au Népal. Les restes calcinés ont été découverts près du domicile de la victime, d’autres dans sa voiture, abandonnée à Camarès.
Les accusés
- Philippe Schneider a reconnu l’ensemble des faits, parlant d’un moment de “folie”. Il n’avait pas d’antécédents judiciaires majeurs.
- Nathalie Caboubassy nie toute participation active au meurtre, bien qu’elle soit poursuivie pour complicité.
- Un jeune homme de 27 ans, présumé complice, est accusé d’avoir aidé à faire disparaître le corps.
La victime
Georges Meichler, 60 ans, vivait sans eau ni électricité, proche de la nature, loin des regards. Il était décrit par ses proches comme un homme discret, passionné de musique et de solitude. Sa disparition a été signalée par une ex-compagne, et des SMS suspects envoyés depuis son téléphone ont mis les enquêteurs sur la piste du drame.
Le procès
Ouvert le 19 mai devant la cour d’assises de l’Aveyron, ce “procès de l’horreur” suscite une vive émotion dans la région. Le verdict est attendu le jeudi 22 mai. Schneider risque la réclusion criminelle à perpétuité. Ses deux coaccusés encourent de lourdes peines pour complicité.
Ce procès met en lumière la banalité du mal, l’avidité, et des dérives glaçantes que rien ne laissait présager.