Une annonce marquante lors d’un déplacement officiel
En déplacement à La Réunion ce mardi après-midi, le président Emmanuel Macron a poursuivi sa visite sur l’île en se rendant sur plusieurs sites emblématiques. Après un hommage matinal aux monuments aux morts à Saint-Denis, il a visité l’usine sucrière de Bois-Rouge avant de se rendre sur un chantier consacré à la lutte antivectorielle.
C’est dans ce cadre que le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS), Gérard Cotellon, aurait évoqué le décès d’un nourrisson, potentiellement lié au chikungunya. Selon les informations circulant ce mardi, l’enfant, âgé de plus d’un mois, aurait succombé à une forme grave de la maladie, une encéphalite, survenue le dimanche 20 avril. Cette information n’a pas encore fait l’objet d’une confirmation officielle par les autorités sanitaires.
Chikungunya à La Réunion : une situation préoccupante
L’île est confrontée à une recrudescence de cas de chikungunya depuis le début de l’année 2025. À ce jour, plus de 33 000 cas ont été confirmés, et 91 500 consultations médicales liées à la maladie ont été recensées. Ces chiffres traduisent une circulation virale intense, qui inquiète tant les professionnels de santé que la population.
Les autorités mettent en place des opérations de démoustication dans plusieurs quartiers, et appellent les habitants à renforcer les gestes de prévention (élimination des eaux stagnantes, protection contre les piqûres, etc.).
Une visite présidentielle sous tension
En parallèle de la visite présidentielle, une vingtaine de manifestants s’étaient rassemblés devant l’ARS pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et réclamer davantage de transparence sur les données liées aux décès et aux cas graves.
La visite d’Emmanuel Macron sur l’île se déroule dans un contexte complexe, entre enjeux agricoles, attentes économiques et urgence sanitaire liée à la prolifération du chikungunya.
Rappel des symptômes graves chez les nourrissons
Si la majorité des cas de chikungunya sont bénins, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées restent les plus exposés aux complications. Les formes neurologiques, bien que rares, peuvent inclure des encéphalites, comme évoqué dans le cas présumé du nourrisson.