La borréliose et le traitement à la doxycycline perturbent le microbiote intestinal et les réponses immunitaires chez les primates non humains

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Une récente étude menée sur des macaques japonais apporte un éclairage inédit sur la maladie de Lyme et ses effets à long terme. Transmise par les morsures de tiques infectées par Borrelia burgdorferi, cette infection peut provoquer une série de symptômes variés — douleurs, fatigue, troubles cognitifs — souvent difficiles à diagnostiquer et à traiter efficacement. Mais les chercheurs ont découvert que les conséquences de l’infection, tout comme celles du traitement antibiotique, pourraient aller bien au-delà de ce qu’on pensait jusqu’ici.

Perturbation du microbiote intestinal
L’étude montre qu’à la fois l’infection par la bactérie Borrelia et le traitement à la doxycycline (l’antibiotique de référence) entraînent une perte significative de certaines bactéries intestinales essentielles au bon fonctionnement du système digestif. Ces microbes dits « commensaux », qui protègent l’intégrité intestinale, disparaissent partiellement, ce qui pourrait expliquer certains effets secondaires persistants chez les patients traités pour la maladie de Lyme.

Déséquilibres immunitaires
Côté immunitaire, tous les singes infectés ont développé des anticorps spécifiques contre Borrelia, et une élévation du marqueur CXCL13 — un signal chimique impliqué dans le recrutement des cellules B — a été observée. Cependant, même après traitement, les chercheurs ont détecté une baisse des gènes liés à l’activité antimicrobienne dans plusieurs types de cellules immunitaires (monocytes, cellules dendritiques, lymphocytes B). Cette « mise en veille » immunitaire pourrait contribuer à une vulnérabilité accrue à d’autres infections ou à une récupération incomplète.

Des effets sur le cœur et le cerveau
Chez certains singes non traités, des signes de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) ont été observés, accompagnés de traces d’ADN de Borrelia. Cela laisse penser que, sans traitement, la bactérie peut provoquer des atteintes inflammatoires durables, y compris au niveau du système nerveux central.

Des pistes pour améliorer le diagnostic
L’étude propose également d’utiliser le marqueur CXCL13 comme un nouvel outil de diagnostic précoce de la maladie de Lyme, ce qui permettrait d’éviter des traitements tardifs et les complications associées.

📌 Conclusion
Cette recherche souligne que même un traitement bien conduit ne suffit pas toujours à restaurer totalement l’équilibre immunitaire et intestinal du patient. Elle invite à repenser le suivi post-thérapeutique des malades de Lyme, en intégrant des approches globales incluant le microbiote et les réponses immunitaires dans leur ensemble.


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