C’est une page qui se tourne pour l’artisanat réunionnais. Après des mois de turbulences financières, le couperet est tombé : l’enseigne emblématique « La Case à Pains » a cessé ses activités. Entre liquidation judiciaire, fermeture des points de vente et licenciements, le traumatisme est profond pour les 80 salariés et les milliers de clients fidèles à travers l’île.
Le Tribunal de Commerce a tranché
Le placement en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce de Saint-Denis a marqué la fin de l’espoir d’une reprise. Malgré une période de redressement judiciaire entamée plus tôt dans l’année, les propositions de rachat n’ont pas été jugées suffisantes pour éponger les dettes et garantir la pérennité de l’outil de production.
L’enseigne, qui s’était étendue avec succès à Saint-Denis, Sainte-Marie et Saint-Gilles, n’a pas survécu à une conjoncture devenue intenable.
Les raisons d’une chute brutale
Plusieurs facteurs, confirmés par les communiqués des administrateurs et des dirigeants, expliquent cette fin brutale :
- Explosion des coûts : La hausse spectaculaire du prix des matières premières (farine, beurre) et surtout de l’énergie a frappé de plein fouet les boulangeries artisanales, très énergivores.
- Baisse de la consommation : L’inflation galopante a réduit le pouvoir d’achat des Réunionnais, impactant directement le secteur de la boulangerie-pâtisserie « premium ».
- Investissements lourds : La stratégie d’expansion agressive de ces dernières années a laissé une structure financière fragile, incapable de résister à la crise actuelle.
Un drame humain avant tout
Au-delà des rideaux de fer baissés, c’est le sort des 80 employés qui inquiète. De nombreux boulangers, pâtissiers et vendeurs, dont certains travaillaient pour l’enseigne depuis sa création au début des années 2000, se retrouvent aujourd’hui sans emploi. Des discussions sont en cours avec les services de l’État et la Région pour accompagner les salariés vers le reclassement.
Nous lançons l’appel : Quelle était votre boutique « Case à Pains » préférée ? Quel souvenir garderez-vous de cette enseigne qui a marqué le réveil de milliers de Réunionnais ?





















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