Depuis le début de l’été 2025, la France fait face à une explosion sans précédent des cas de chikungunya, avec un niveau “jamais vu aussi tôt dans l’année” sur le territoire métropolitain .
Selon Santé publique France, douze foyers de transmission ont été identifiés en métropole, totalisant déjà une trentaine de cas autochtones, chiffre encore inhabituel pour cette période . Une situation alarmante confirmée par TF1 Info, qui évoque “un risque important de transmission autochtone” et la possibilité d’apparitions dans de nouvelles zones géographiques .
Les premiers cas ont été déclarés dès début juin, notamment dans le Var et l’Hérault, suivis d’investigations locales et de restrictions afin d’éviter l’extension de l’épidémie .
Cette recrudescence en métropole fait directement écho à l’épidémie majeure en cours dans l’océan Indien, notamment à La Réunion, où des centaines de cas importés ont été relevés depuis le printemps . Les autorités soulignent que les voyageurs en provenance des territoires ultramarins jouent un rôle clé dans la diffusion du virus sur le continent .
Le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur principal du chikungunya, est désormais établi dans de vastes zones de France métropolitaine, et les conditions climatiques, marquées par des vagues de chaleur, contribuent à sa prolifération précoce .
Les symptômes — forte fièvre, douleurs articulaires intenses, myalgies, éruptions cutanées —, bien que bénins dans la majorité des cas, peuvent entraîner une fatigue persistante chez certains patients, parfois plusieurs mois . Il n’existe aujourd’hui aucun traitement antiviral spécifique, seulement un traitement symptomatique (paracétamol, anti-inflammatoires) .
Pour protéger la population, les autorités recommandent :
La recherche active des foyers de transmission et des cas contacts.
La limitation des gîtes larvaires en éliminant les eaux stagnantes.
Le port de vêtements couvrants, l’usage de répulsifs, et l’installation de moustiquaires.
Du côté de la vaccination, l’EMA a levé des restrictions récentes concernant Ixchiq, le premier vaccin contre le chikungunya, autorisé pour les personnes de plus de 65 ans, suite à un examen approfondi du rapport bénéfice/risque . Un second vaccin, Vimkunya, a également reçu une autorisation européenne début 2025 .
France est donc en alerte maximale face à cette propagation sans précédent du chikungunya. La combinaison de cas autochtones, de conditions climatiques favorables, de mobilité accrue entre l’outre-mer et la métropole, ainsi que la présence étendue du moustique tigre, inquiètent les autorités sanitaires. Il est essentiel de prendre toutes les mesures de prévention individuelles et collectives pour contenir une possible épidémie inquiétante.