in

Selon une nouvelle étude : Le Zamal ferait vieillir le cerveau plus vite et augmenterait les risques de dépression et d’anxiété

Alors que la consommation de cannabis se banalise dans de nombreuses sociétés, notamment chez les jeunes, des études scientifiques de plus en plus nombreuses mettent en garde contre ses effets à long terme. Le cannabis ne serait pas aussi inoffensif qu’il n’y paraît, surtout pour le cerveau en développement et le système cardiovasculaire.

Le cerveau sous l’emprise : baisse du flux sanguin et vieillissement accéléré
Des recherches menées par le psychiatre américain Dr Daniel Amen, fondateur des Amen Clinics en Californie, ont analysé plus de 60 000 images cérébrales à l’aide de la technologie SPECT (Tomographie par émission monophotonique). Les résultats sont sans appel : les consommateurs réguliers de cannabis présentent une réduction marquée du flux sanguin cérébral, notamment dans l’hippocampe, une zone essentielle à la mémoire et à l’apprentissage.

Une étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease révèle que cette baisse de circulation sanguine est l’un des indicateurs les plus puissants du vieillissement prématuré du cerveau. Selon cette recherche, le cannabis arrive dans le trio de tête des habitudes de vie associées à un vieillissement cérébral accéléré, au même titre que des pathologies comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires.

Des conséquences lourdes sur la santé mentale des jeunes
Le Dr Amen et plusieurs spécialistes s’accordent à dire que le cerveau des adolescents et jeunes adultes est particulièrement vulnérable. Une consommation régulière, voire modérée, peut provoquer des troubles de l’attention, une baisse du QI, et accroître les risques de dépression, d’anxiété, de troubles cognitifs, voire de psychose.

Des altérations structurelles ont aussi été observées dans des régions clés comme l’amygdale (gestion des émotions) et le noyau accumbens (motivation et plaisir), renforçant les liens entre cannabis et maladies mentales.

Le cœur n’est pas épargné : infarctus et AVC en hausse
Une étude française publiée dans la revue médicale Heart tire la sonnette d’alarme : la consommation de cannabis augmente de 29 % le risque d’infarctus, de 20 % celui d’accident vasculaire cérébral, et double le risque de décès cardiovasculaire par rapport aux non-consommateurs. Pire encore, certains travaux suggèrent que le cannabis aurait un impact cardiovasculaire plus fort que la cocaïne dans certains cas.

Même les jeunes consommateurs sans antécédents médicaux pourraient être concernés, ce qui remet en question la perception populaire selon laquelle cette substance serait “naturelle” et donc sans danger.

Ce qu’il faut retenir
Ce que dit la science :

Baisse du flux sanguin cérébral → vieillissement accéléré du cerveau

Augmentation des troubles psychiatriques chez les jeunes

Risques cardiovasculaires sous-estimés (infarctus, AVC)

📢 Ce que cela implique :

Le cannabis n’est pas anodin, surtout en cas d’usage régulier ou précoce

Les jeunes sont particulièrement exposés à des conséquences durables

Une information claire et fondée est nécessaire pour prévenir les dérives

Faut-il reconsidérer notre rapport au cannabis ?
Alors que certains militent pour sa légalisation ou sa dépénalisation, notamment pour des usages thérapeutiques, ces données scientifiques posent une question essentielle : sommes-nous suffisamment informés des risques réels ?

Plus que jamais, le débat doit aller au-delà des clichés pour intégrer les données médicales, les enjeux de santé publique et les réalités sociales. À La Réunion comme ailleurs, parler du cannabis ne doit pas se limiter au registre moral, mais s’appuyer sur la science pour éclairer les consciences.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Saint-Gilles-les-Bains : un bateau chavire à l’entrée du port, plusieurs personnes à la mer

Saint-Gilles : inquiétude après la disparition d’une adolescente de 14 ans, la gendarmerie lance un appel à témoins