Le Maïdo, sommet emblématique de l’Ouest, est célèbre pour ses panoramas époustouflants sur Mafate et le Piton des Neiges. Pourtant, dès que le soleil se couche et que la brume s’installe, le site bascule dans le mystère. Une légende tenace y est associée : celle de la Dame Blanche. Pour cette semaine d’Halloween, Journal.re a recueilli des témoignages glaçants de randonneurs et d’ouvriers qui affirment avoir croisé cette apparition silencieuse et vaporeuse qui hanterait les remparts.
L’histoire est toujours la même, mais les témoignages se recoupent souvent. La Dame Blanche est décrite comme une silhouette féminine, vêtue d’une robe claire, presque lumineuse, qui apparaît soudainement, souvent à l’aube ou tard le soir, sur le bord de la route menant au Maïdo ou au sommet. Elle ne dit rien, mais sa présence provoque un froid intense et une panique inexplicable.
Les Récits Glaçants du Crépuscule
Marc, un habitué des sentiers de Mafate qui a récemment monté son bivouac près du sommet, se souvient d’une nuit terrifiante :
« J’étais le seul là-haut. Vers 4 heures du matin, la brume est montée d’un coup. J’ai vu une forme blanche, à peine visible, se tenir sans bouger, juste au-dessus du rempart. Ce n’était pas la lune, c’était trop près, trop immobile. Mon chien, d’habitude si calme, s’est mis à hurler sans s’arrêter et à se cacher. J’ai ramassé mes affaires et je suis parti sans un regard en arrière. C’était une présence lourde, pas humaine. »
Un autre témoignage, celui d’un ancien employé de l’ONF qui travaillait sur la route, évoque une rencontre furtive au détour d’un virage : il aurait vu une femme immobile, lui tournant le dos, qui aurait disparu instantanément lorsqu’il a freiné.
Entre Mythe et Réalité du Maïdo
La Dame Blanche est-elle l’âme d’une femme décédée tragiquement sur ce lieu isolé ? Ou simplement une hallucination collective provoquée par la brume, le froid et la solitude ?
Les légendes locales l’associent parfois à la figure du « Léspri » (l’Esprit) ou à une âme en peine, piégée entre ciel et terre au bord des falaises vertigineuses. Ce qui est certain, c’est que cette histoire fait partie du folklore réunionnais et continue d’alimenter la peur respectueuse que les habitants portent aux Hauts de l’île.
Alors que vous vous apprêtez à monter au Maïdo pour le lever du soleil, gardez l’œil ouvert. Vous pourriez, vous aussi, devenir l’un des témoins de cette apparition silencieuse.
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