Un adolescent de 14 ans, élève de 3ᵉ au collège Robert Schuman de Benfeld (Bas-Rhin), est décédé dimanche 28 septembre 2025, à la suite d’un épisode de violence extrême survenu quelques jours plus tôt au sein de l’établissement.
Le déroulement des faits
Le mercredi 24 septembre, peu avant 8 heures, l’élève a agressé sa professeure de musique de 66 ans avec une arme blanche alors qu’elle entrait en classe. Touchée au visage, l’enseignante a rapidement été hospitalisée. Si son pronostic vital n’a pas été engagé, elle reste profondément marquée par l’agression.
Après son geste, le collégien a pris la fuite à vélo. Interpellé par les forces de l’ordre, il s’est infligé plusieurs coups de couteau à la gorge, provoquant un arrêt cardio-respiratoire. Réanimé sur place, puis héliporté vers le centre hospitalier de Strasbourg, il a été opéré en urgence et placé en soins intensifs. Son état critique a perduré jusqu’à son décès, prononcé dimanche soir.
Le profil de l’adolescent
Les premiers éléments de l’enquête mettent en lumière un parcours marqué par la fragilité. Portant un handicap, l’adolescent avait connu des épisodes de maltraitance en famille d’accueil, cette dernière ayant été condamnée en 2024.
Sans antécédents judiciaires, il avait cependant fait l’objet de sanctions scolaires pour des comportements inquiétants : fascination affichée pour Hitler et les armes, tags de symboles nazis dans l’établissement… Une procédure disciplinaire avait été engagée et un suivi éducatif renforcé était en cours.
Réactions et contexte
Ce drame intervient dans un contexte de forte médiatisation des violences graves en milieu scolaire. La ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place, rappelant la complexité du parcours personnel de l’adolescent et saluant l’engagement des équipes éducatives.
Les professionnels de l’éducation et de la santé mentale soulignent la nécessité d’un accompagnement spécifique pour les élèves vulnérables, afin de prévenir de tels passages à l’acte.
Un débat de société relancé
Au-delà du choc suscité à Benfeld, ce drame relance les interrogations sur la prévention de la violence à l’école, l’identification des signaux faibles et la prise en charge des jeunes en souffrance psychologique et sociale.
Des chercheurs mettent en garde contre les risques d’imitation et l’impact de la médiatisation de ces violences, susceptibles d’encourager le passage à l’acte chez certains adolescents fragiles.
Ce fait divers, rare par sa gravité, remet au cœur du débat la question de la santé mentale des jeunes et de la responsabilité institutionnelle dans leur accompagnement.
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