Madagascar : l’ONU condamne la répression violente des manifestations de la Gen Z

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Depuis le 25 septembre 2025, Madagascar est secoué par une vague de contestation sans précédent, menée par la jeunesse sous la bannière du mouvement « Gen Z Madagascar ». À l’origine centrées sur les coupures massives d’eau et d’électricité, les mobilisations ont pris une tournure politique, confrontant directement le pouvoir en place. Mais ce sont surtout les réactions de l’ONU qui attirent désormais l’attention internationale.

Une répression jugée « disproportionnée »

Dès les premiers jours, la réponse des forces de l’ordre a été marquée par une extrême violence : usage massif de gaz lacrymogènes, arrestations arbitraires, frappes, et tirs à balles réelles. Selon l’ONU, le bilan est lourd : au moins 22 morts, dont des manifestants pacifiques, des passants, et même un député, ainsi que plus de 400 blessés recensés.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé publiquement cette répression, appelant les autorités malgaches à :

  • respecter le droit de manifester pacifiquement,
  • cesser l’usage de la force disproportionnée,
  • libérer les personnes détenues arbitrairement,
  • et ouvrir des enquêtes rapides et indépendantes sur les décès et violences signalées.

L’ONU rappelle les obligations internationales de Madagascar

« Les autorités doivent se conformer à leurs engagements internationaux en matière de droits humains », a insisté Volker Türk. Pour lui, le recours à des armes létales contre des citoyens désarmés constitue une violation flagrante des conventions internationales ratifiées par Madagascar.

Ce message s’adresse directement au président Andry Rajoelina, qui a tenté de calmer la situation en dissolvant son gouvernement et en limogeant plusieurs responsables, dont le ministre de l’Énergie. Mais l’ONU estime que ces mesures ne suffisent pas à répondre aux inquiétudes légitimes de la population.

Une contestation qui dépasse les coupures d’eau et d’électricité

Initialement déclenché par les défaillances chroniques de la Jirama – la compagnie nationale incapable de fournir eau et électricité de manière continue – le mouvement s’est élargi. Les jeunes, vêtus de noir et partis des campus universitaires, dénoncent désormais un système politique jugé corrompu et incapable de protéger ses citoyens.

Des slogans appellent désormais à la démission du président et à des excuses publiques, signe d’une radicalisation progressive des revendications.

Une crise politique sous surveillance internationale

Pour les observateurs, l’entrée en scène de l’ONU change la donne. En rappelant publiquement aux autorités leurs obligations et en exigeant des enquêtes, l’organisation place Madagascar sous le regard attentif de la communauté internationale.

L’enjeu est désormais double : apaiser la colère de la jeunesse tout en évitant un isolement diplomatique qui fragiliserait davantage un pays déjà en crise. Mais une question demeure : le pouvoir écoutera-t-il l’avertissement de l’ONU ou choisira-t-il de persister dans la voie de la répression ?

Source : Facebook Le Mauricien


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