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Deuxième décès lié au vaccin contre le chikungunya à La Réunion : les autorités sanitaires maintiennent la prudence

Un deuxième décès lié au vaccin contre le chikungunya Ixchiq, développé par le laboratoire Valneva, a été confirmé sur l’île, selon plusieurs sources concordantes. La victime, un homme de 77 ans atteint de la maladie de Parkinson, aurait vu ses troubles de déglutition s’aggraver à la suite de la vaccination, entraînant une pneumonie par aspiration. Si la date exacte du décès n’est pas précisée, le lien de causalité est jugé « très vraisemblable » par le Centre régional de pharmacovigilance de Bordeaux.

Cette annonce intervient moins de deux semaines après la suspension, en France, de la vaccination pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Une mesure prise après plusieurs événements indésirables graves, dont le décès d’un homme de 84 ans ayant développé une encéphalite post-vaccinale. Ces effets ont été majoritairement recensés chez des patients de plus de 80 ans présentant d’importantes comorbidités.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé de suspendre la vaccination chez les plus de 65 ans sur l’ensemble du territoire français, y compris à La Réunion et Mayotte, tant que des données complémentaires de pharmacovigilance ne seront pas disponibles. Dans le même temps, la campagne vaccinale se poursuit pour les personnes âgées de 18 à 64 ans atteintes de pathologies chroniques, en raison du contexte épidémique encore préoccupant dans la zone.

Depuis le début de l’année, la circulation du virus chikungunya a provoqué douze décès à La Réunion, selon Santé publique France. Si une tendance à la décrue est observée, l’épidémie reste active, et la stratégie vaccinale demeure un enjeu de santé publique. Les autorités sanitaires rappellent que la balance bénéfice-risque du vaccin reste favorable dans certaines tranches d’âge et soulignent l’importance d’un suivi médical renforcé pour les populations fragiles.

En parallèle, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) poursuit ses investigations. La surveillance est renforcée, et les professionnels de santé sont appelés à déclarer tout événement suspect, afin d’alimenter les données de pharmacovigilance.

Cette situation, inédite pour un vaccin récemment introduit, soulève des interrogations au sein de la population, entre espoirs de protection et craintes d’effets indésirables. Sur le terrain, un climat de méfiance s’installe, dans un contexte où la lutte contre le chikungunya reste une priorité de santé publique.

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