Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, est au cœur d’une controverse depuis la révélation d’une enquête de Mediapart selon laquelle il n’aurait jamais validé le Master 2 de droit public qu’il prétendait détenir. Son entourage admet désormais qu’il n’a validé qu’une maîtrise (Master 1), et non le Master complet.
Ce que révèlent les faits
Depuis au moins 2016, les biographies officielles (profil LinkedIn, fiches ministérielles, etc.) présentaient Lecornu comme titulaire d’un « master de droit public » à l’Université Panthéon-Assas.
L’enquête montre qu’il a quitté ses études après avoir obtenu le Master 1 (anciennement appelé “maîtrise”) et n’a pas validé la deuxième année de Master.
Face aux révélations, Lecornu a reconnu ne pas avoir de Master 2, affirmant que la formulation utilisée jusqu’alors provenait d’une confusion entre « maîtrise » et « master ».
Enjeux et réactions
Le Snapen (syndicat national des agents publics de l’Éducation nationale) a déposé plainte contre Lecornu, l’accusant de se prévaloir d’un diplôme qu’il ne détient pas.
L’entourage du Premier ministre conteste l’idée d’un mensonge délibéré, affirmant qu’il n’a jamais dit expressément posséder le Master 2, et évoque une “polémique artificielle” autour d’une formulation trompeuse.
Ce type de scandale touche à la confiance, à la transparence et à l’exemplarité exigée des hauts responsables, particulièrement à un moment où la crédibilité publique est souvent remise en question.
Ce que cela signifie
Cette affaire illustre combien un détail académique peut prendre une dimension politique majeure. Elle rappelle que la précision dans la communication des formations est essentielle, notamment pour les personnalités publiques. Pour beaucoup, le problème n’est pas tant le niveau d’études, mais le fait qu’il y ait eu ambiguïté — ou présentation trompeuse — de ce niveau, perçue comme un manque d’honnêteté.
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