Le mois de novembre marque le coup d’envoi officiel de la saison des fruits stars de La Réunion : le letchi et la mangue José. Si leur retour sur les étals des marchés forains met du rouge et du jaune dans le paysage, l’étiquette, elle, fait parfois voir rouge aux consommateurs. Entre une production qui démarre doucement et un contexte d’inflation généralisée, la question se pose : pourra-t-on se faire plaisir sans se ruiner pour les fêtes de fin d’année ?
Un démarrage en douceur (et en cherté)
Comme chaque année, les premiers kilos de letchis (souvent en provenance de l’Est ou de Saint-Benoît) s’affichent à des prix d’or, flirtant parfois avec les 10 voire 15 euros le kilo en tout début de saison. Si ce tarif est « traditionnel » pour les primeurs, les consommateurs, dont le pouvoir d’achat est déjà érodé par la hausse du carburant et de l’alimentaire, se montrent plus prudents.
Du côté des mangues, la saison s’annonce prometteuse, mais là aussi, les prix au kilo restent élevés en ce milieu de mois. Les agriculteurs justifient ces tarifs par la hausse des coûts de production (engrais, main-d’œuvre) et parfois par les aléas climatiques qui ont pu retarder la floraison.
L’attente de la « pleine saison »
Les habitués le savent : il faut attendre le « pic » de production, généralement début décembre, pour voir les prix dévisser et devenir accessibles (autour de 2 ou 3 euros le kilo pour les letchis). Cependant, l’inquiétude cette année porte sur le niveau plancher : descendra-t-il aussi bas que les années précédentes, ou l’inflation fixera-t-elle un « nouveau normal » plus coûteux ?
Pour beaucoup de familles réunionnaises, ces fruits ne sont pas du luxe, mais une part essentielle de la culture et des festivités de Noël. Le prix du letchi est, à sa manière, un baromètre social de l’île.
Nous lançons le débat : Avez-vous déjà craqué pour les premiers letchis ? À quel prix estimez-vous qu’ils deviennent « raisonnables » ? Partagez vos bons plans marchés !





















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