Avec l’installation précoce des fortes chaleurs et l’augmentation des précipitations, les conditions climatiques deviennent optimales pour la prolifération du moustique Aedes aegypti (le moustique-tigre). L’Agence Régionale de Santé (ARS) tire la sonnette d’alarme : La Réunion fait face à un risque accru de résurgence de la Dengue en cette fin d’année. La prévention ne repose pas seulement sur les autorités, mais sur un engagement citoyen dans chaque cour et chaque quartier.
Pourquoi le Risque est Maximal Maintenant
La période de transition entre l’hiver austral et l’été est celle qui présente le danger maximal. Les températures élevées accélèrent le cycle de reproduction du moustique, et les petites averses (ou les coupures d’eau qui obligent à stocker de l’eau) créent des gîtes larvaires idéaux : petits récipients, soucoupes de pots de fleurs, gouttières bouchées, ou pneus usagés.
Si l’île a réussi à contenir les épidémies ces dernières années, la vigilance doit être maximale. Un seul cas importé, piqué par un moustique local, peut déclencher une chaîne de transmission rapide et difficile à contrôler.
La Bataille des « Trois Minutes » Citoyennes
L’ARS rappelle que la lutte contre le moustique se joue avant tout chez soi. Le geste le plus efficace est simple et ne prend que quelques minutes par semaine :
- Vider : Éliminer toute l’eau stagnante (seaux, jouets, bâches).
- Jeter : Débarrasser les encombrants et les déchets qui peuvent retenir l’eau.
- Couvrir : Protéger hermétiquement les citernes et les bidons d’eau de réserve.
Cependant, les habitants s’interrogent sur l’efficacité des mesures prises par les collectivités, notamment dans les espaces publics (caniveaux, zones d’habitation abandonnées).
« Avez-vous repéré des gîtes larvaires importants dans votre quartier ou des zones d’abandon qui pourraient être des foyers de moustiques ? Que fait votre mairie pour intensifier la lutte anti-vectorielle ? »
La Réunion doit faire front commun pour éviter une nouvelle épidémie qui pourrait paralyser les services de santé (déjà sous tension, voir notre article sur le CHU) et l’économie.






















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