Le diabète, une maladie qui touche un nombre croissant de Réunionnais, est devenu un enjeu sanitaire majeur pour l’île. Avec une prévalence qui atteint 13,6% de la population adulte, soit près du double par rapport à la moyenne nationale française, La Réunion se trouve face à un défi de santé publique d’importance. Cette situation a récemment été mise en lumière à l’Assemblée nationale par le député Frédérique Mayo, qui a interpellé le gouvernement sur la nécessité d’intensifier les actions de prévention, de dépistage et de prise en charge adaptées à cette réalité locale.
Une épidémie silencieuse à La Réunion
Le diabète à La Réunion ne ressemble pas à celui observé en métropole. Il se déclare plus tôt, à l’âge moyen de 61 ans contre 66 ans en France continentale, et affecte plus particulièrement les femmes. Par ailleurs, la surcharge pondérale, facteur aggravant majeur, touche près de 40% des Réunionnais, favorisant ainsi l’apparition et la progression de la maladie. Ce poids sanitaire est d’autant plus préoccupant que beaucoup de personnes diabétiques ne sont pas diagnostiquées, ce qui complique leur suivi et aggrave les risques de complications.
Appel à une action renforcée
Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Frédérique Mayo a souligné l’urgence d’une stratégie globale et adaptée à La Réunion pour lutter contre le diabète. Parmi les mesures proposées figurent l’intensification des campagnes de dépistage, la promotion d’habitudes de vie plus saines, ainsi que le renforcement des moyens pour améliorer la prise en charge médicale des patients diabétiques. Ce regard politique met en avant la nécessité d’un soutien accru pour les acteurs locaux de santé et les associations qui œuvrent au quotidien pour informer et accompagner les malades.
Enjeux et perspectives
Le cas réunionnais illustre l’importance d’une approche territoriale spécifique face aux défis du diabète. Les habitudes alimentaires, l’environnement social, mais aussi les inégalités de santé contribuent à cette situation. Pour la population réunionnaise, la sensibilisation reste une clé essentielle de la prévention, accompagnée d’un meilleur accès au dépistage systématique et d’une prise en charge précoce et personnalisée.
En résumé, le diabète à La Réunion est bien plus qu’un problème médical : c’est une problématique sociale et politique qui nécessite une mobilisation collective. L’intervention du député Frédérique Mayo rappelle que la santé des Réunionnais passe par des actions concrètes, adaptées et durables, afin de freiner cette épidémie silencieuse qui touche un nombre toujours plus grand de familles sur l’île.
Ce combat est celui de tous, pour préserver la santé et améliorer la qualité de vie des Réunionnais, aujourd’hui et demain.
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