Depuis mars 2025, Mayotte connaît une forte reprise de la circulation du virus Chikungunya, avec plus de 1 500 cas recensés, dont plusieurs graves, selon les données de l’ARS Océan Indien. Cette épidémie suscite des inquiétudes dans l’ensemble de la zone, notamment à La Réunion, voisine proche et historiquement marquée par le virus.
Une propagation facilitée à Mayotte
Les conditions locales à Mayotte rendent la lutte contre les moustiques Aedes difficile :
- Forte densité de population,
- Zones d’habitat précaire,
- Difficultés dans la gestion des déchets et des eaux stagnantes.
Ces facteurs créent un environnement propice à la prolifération des moustiques vecteurs du virus.
En réponse, les autorités sanitaires ont renforcé :
- Les campagnes de démoustication,
- Les actions de sensibilisation dans les écoles et quartiers,
- Les interventions communautaires dans les zones les plus touchées.
La Réunion en surveillance active
Aucun cas autochtone n’a été signalé à La Réunion à ce jour. Toutefois, la présence de vols réguliers entre Mayotte et La Réunion, combinée aux conditions climatiques locales favorables aux moustiques, augmente le risque d’importation du virus.
Des mesures de prévention sont déjà en cours :
- Communication publique sur les gestes barrières,
- Renforcement de la surveillance entomologique,
- Contrôles anti-vectoriels dans certaines zones côtières de l’île.
Risque sanitaire persistant
La situation actuelle rappelle l’épidémie de Chikungunya qui avait touché plus de 250 000 personnes à La Réunion en 2005-2006. Depuis, les autorités disposent de meilleurs outils de détection, de surveillance et d’information, mais le risque d’un retour épidémique n’est pas à exclure.
Mesures de prévention recommandées
- Supprimer les eaux stagnantes (pots, gouttières, pneus, etc.)
- Porter des vêtements longs, surtout le matin et en fin de journée
- Utiliser des répulsifs anti-moustiques
- Consulter rapidement en cas de fièvre et douleurs articulaires
La situation à Mayotte est un signal d’alerte pour l’ensemble de la région. Si La Réunion n’est pas encore directement touchée, la vigilance reste essentielle pour éviter une nouvelle crise sanitaire. La prévention individuelle et la mobilisation collective sont les meilleures armes contre la propagation du Chikungunya.
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