Lors du sondage « Et si La Réunion devenait indépendante : quelles conséquences ? », de nombreux Réunionnais ont exprimé leurs inquiétudes face aux défis structurels qui pèsent sur l’île.
Derrière les débats politiques, ce sont surtout les questions alimentaires, énergétiques et d’infrastructures qui suscitent les plus grandes préoccupations.
Une dépendance alimentaire et énergétique persistante
Plusieurs répondants soulignent que La Réunion ne produit pas assez pour subvenir à ses propres besoins :
« Pas d’autosuffisance alimentaire. »
« Dépendance aux importations. »
Aujourd’hui, plus de 80 % des produits consommés localement sont importés, qu’il s’agisse de denrées alimentaires ou d’énergie. Une situation qui rend l’île hautement dépendante du commerce extérieur et donc vulnérable en cas de crise mondiale, de hausse des prix ou de rupture logistique.
Des infrastructures sous tension
L’autre grande inquiétude concerne la fragilité des infrastructures locales :
« Route du Littoral, hôpitaux, écoles dépendent de la France. »
« Difficultés à gérer les crises (cyclones). »
Les Réunionnais reconnaissent la nécessité du soutien financier et logistique de la métropole pour entretenir les routes, moderniser les hôpitaux et assurer la continuité éducative. Les crises naturelles, notamment les cyclones, rappellent régulièrement cette dépendance structurelle aux ressources extérieures.
Vers une autonomie progressive ?
Ce constat n’est pas un rejet de l’indépendance, mais un appel à renforcer les capacités locales : développer l’agriculture, les énergies renouvelables et les infrastructures durables.
Une autonomie progressive, fondée sur la résilience et la coopération régionale, pourrait permettre à La Réunion de mieux affirmer sa place dans l’océan Indien tout en garantissant sa sécurité alimentaire et énergétique.






















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