Au lendemain d’une journée de mobilisation massive contre les mesures d’austérité, la France pourrait bien connaître une nouvelle grève générale. L’intersyndicale, qui réunit les principales organisations syndicales, a lancé un ultimatum au Premier ministre Sébastien Lecornu : répondre à leurs revendications d’ici mercredi 24 septembre 2025, sous peine d’un nouvel appel à la grève et à des manifestations d’ampleur.
Un ultimatum clair : retrait des mesures d’austérité
Réunis ce vendredi 19 septembre 2025, les huit syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) exigent l’abandon total du projet gouvernemental.
Parmi les mesures contestées figurent :
- le doublement des franchises médicales,
- l’année blanche prévue dans le budget,
- la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires,
- la réforme de l’assurance chômage,
- ainsi que la remise en cause du 1er mai comme jour férié et chômé.
Dans un communiqué commun, les organisations syndicales dénoncent une attaque directe contre les droits sociaux et annoncent qu’elles ne reculeront pas.
Une première mobilisation réussie
Jeudi 18 septembre, la rue a donné le ton : entre 500 000 et 1 million de manifestants se sont mobilisés à travers la France, selon les sources (autorités ou CGT).
Cette journée, la plus massive depuis le mouvement contre la réforme des retraites en 2023, démontre selon les syndicats « la colère et la détermination des salariés, privés d’emploi, jeunes et retraités ».
L’intersyndicale parle d’un « succès » qui légitime la poursuite du mouvement si le gouvernement ne cède pas.
Matignon sous pression
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, récemment nommé, est désormais sous la pression des syndicats.
S’il a déjà reculé sur la suppression de deux jours fériés, il n’a pas encore précisé ses intentions sur le reste des mesures budgétaires contestées.
Dans une déclaration publiée jeudi soir, il a assuré que les revendications sociales et fiscales étaient « au cœur des consultations » qu’il mène avec les forces politiques et syndicales, ajoutant qu’il recevra « à nouveau les forces syndicales » dans les prochains jours.
Vers une nouvelle grève générale ?
L’issue semble donc suspendue à la date du 24 septembre 2025. Si aucune réponse concrète n’est donnée, l’intersyndicale a d’ores et déjà prévu de se réunir pour fixer une nouvelle journée de grève et de manifestations.
La France pourrait donc se diriger vers un automne social explosif, avec en toile de fond un bras de fer entre gouvernement et syndicats sur l’avenir des acquis sociaux et la justice fiscale.
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