Gabriel Attal veut interdire le voile dans l’espace public pour les mineures : une proposition qui divise

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Le 20 mai 2025, Gabriel Attal, ancien Premier ministre et actuel président du parti Renaissance, a relancé le débat sur la laïcité en France en proposant l’interdiction du port du voile dans l’espace public pour les mineures de moins de 15 ans. Une mesure qui vise, selon lui, à protéger les jeunes filles des pressions religieuses, mais qui suscite déjà une vive polémique dans le paysage politique et juridique français.
Une mesure pour “protéger les enfants” selon Attal

Gabriel Attal justifie cette initiative en s’appuyant sur les conclusions d’un rapport gouvernemental sur les Frères musulmans, qui évoque une augmentation préoccupante du port du voile chez des fillettes dès l’âge de 5 ans. Ce phénomène serait, selon le rapport, alimenté par des réseaux salafistes et wahhabites influents dans certaines zones.

En complément, il envisage la création d’un “délit de contrainte au port du voile”, visant les parents qui imposeraient cette pratique à leurs enfants.
Polémiques et risques juridiques

Cette proposition divise profondément les milieux politiques et juridiques :

  • Guillaume Gontard (écologistes) y voit une atteinte à la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, et une stigmatisation ciblée de l’islam.
  • Des juristes alertent sur les difficultés d’une telle mesure face aux principes constitutionnels de liberté religieuse et d’égalité.
  • Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une dérive “islamophobe” du gouvernement, estimant que cela criminalise des expressions culturelles ou religieuses.

Une ligne politique qui interpelle

Certains membres de Renaissance s’inquiètent d’un glissement idéologique vers les positions du Rassemblement national. Jordan Bardella, président du RN, a critiqué une “conversion tardive” de Gabriel Attal à leurs thématiques de campagne.

Pour autant, une partie de l’opinion publique reste sensible à ces questions dans un contexte où les tensions autour du port de signes religieux persistent.

Un cadre juridique déjà strict

Depuis 2004, la loi interdit les signes religieux ostensibles à l’école publique. En 2023, en tant que ministre de l’Éducation, Attal avait déjà interdit l’abaya et le qamis dans les établissements scolaires. Toutefois, étendre cette interdiction à l’espace public pour les mineures serait inédit en France et pourrait faire l’objet de recours devant le Conseil constitutionnel ou la CEDH.

Une nouvelle étape dans le débat sur la laïcité ?

Alors que les élections européennes approchent, cette prise de position relance le débat sur la place de la religion dans l’espace public. Reste à savoir si cette proposition ira au bout du processus législatif, ou si elle restera une posture politique destinée à mobiliser un électorat en quête de fermeté sur les questions d’identité.


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