Le compte à rebours est lancé. À moins d’un mois de la date sacrée du 20 décembre, jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage (Fèt Kaf), l’île entre en ébullition culturelle. Dans les cours, les centres culturels et au coin des rues, les répétitions de Maloya se multiplient. Les peaux des roulèrs sont tendues, les graines de kayamb sont secouées : La Réunion prépare sa plus belle fête, celle de la mémoire et de l’identité.
L’effervescence des préparatifs
Si le 20 décembre est un jour férié officiel, c’est avant tout l’aboutissement de semaines de préparation intense. Dans les quartiers populaires (Le Chaudron, Basse-Terre, Quartier Français…), les associations s’activent. On coud les costumes, on construit les chars qui défileront, et surtout, on répète les chants qui racontent l’histoire des ancêtres.
C’est une période unique où le lien intergénérationnel est le plus fort. Les gramounes (anciens) transmettent aux plus jeunes les rythmes du Maloya (classé au patrimoine de l’UNESCO) et les récits du marronnage. Ce n’est pas du folklore pour touristes, c’est l’âme de l’île qui vibre à l’unisson.
Le Maloya, plus vivant que jamais
Loin de s’éteindre, la flamme du 20 Désamb semble grandir d’année en année. On observe un retour aux sources puissant chez la jeunesse réunionnaise, fière d’arborer les tenues traditionnelles et de revendiquer cette histoire douloureuse mais fondatrice.
Les « Kabar » (rassemblements musicaux et festifs) spontanés ou organisés commencent déjà à fleurir le week-end. C’est le moment où la parole se libère, où le fonnkèr (poésie de l’âme) s’exprime, rappelant que la liberté se célèbre debout et en musique.
Une fête pour tous
Le 20 Désamb n’est pas la fête d’une communauté, c’est la fête de toute La Réunion. C’est le moment où le « vivre-ensemble » prend tout son sens autour des valeurs de liberté et de fraternité. Que ce soit dans les grands défilés urbains ou les petits kabar intimistes sous la tôle, l’esprit est le même : « Nout tout ansamb, nout tout lib ».
Nous lançons le débat : Sentez-vous l’ambiance monter dans votre quartier ? Quel est, selon vous, le meilleur endroit de l’île pour vivre un vrai 20 Désamb authentique ?





















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