Une île paralysée par la colère des taxiteurs
Ce lundi 6 octobre s’annonce comme une journée blanche pour les transports à La Réunion.
À l’appel de l’intersyndicale 974, les 512 taxis conventionnés de l’île cessent leur activité pour dénoncer la nouvelle convention nationale du transport sanitaire (TAP 2025-2026), jugée inadaptée au contexte local.
Une mobilisation sans blocage, mais déterminée
Aucun barrage routier n’est prévu, mais un service minimum seulement sera assuré.
Les chauffeurs entendent faire entendre leur détresse sans perturber la circulation, après plusieurs mois de tensions avec l’Assurance Maladie.
En mai dernier déjà, ils avaient mené une opération escargot et manifesté devant la préfecture pour alerter sur leurs difficultés.
Une convention jugée « déconnectée de la réalité réunionnaise »
Selon les représentants syndicaux, la nouvelle convention met en péril la survie du métier.
Ils dénoncent notamment une baisse annoncée de 35 à 40 % de leur chiffre d’affaires, liée à une tarification revue à la baisse.
Autre sujet de discorde : la généralisation du transport partagé, qui imposerait d’embarquer jusqu’à huit patients par trajet, contre trois actuellement.
Un service vital pour les Réunionnais
À La Réunion, les taxis assurent plus de la moitié des transports sanitaires de l’île, soit 8 000 patients chaque jour et près de 85 000 personnes par an.
Pour eux, ce combat dépasse la question des revenus : il s’agit aussi de garantir un accès équitable aux soins pour tous les Réunionnais, notamment dans les zones rurales où les taxis représentent le seul lien entre domicile et hôpital.
Un appel à la négociation locale
Les syndicats demandent que la convention soit adaptée aux réalités insulaires, avec des négociations départementales pour tenir compte des spécificités économiques, géographiques et sociales de La Réunion.
« Nous ne refusons pas le changement, mais nous refusons l’injustice », résume un chauffeur mobilisé à Saint-Denis.






















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