Il suffisait de jeter un œil aux parkings des grandes surfaces ce matin pour comprendre : crise ou pas crise, le Black Friday reste la grand-messe de la consommation à La Réunion. Depuis l’ouverture des grilles, une marée humaine déferle dans les galeries commerciales de Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-Paul. L’objectif ? Dénicher la bonne affaire, avec une obsession particulière pour les écrans plats géants. Reportage au cœur de la cohue.
La chasse aux écrans est ouverte
C’est l’image traditionnelle de ce vendredi noir : des caddies qui débordent, manœuvrés difficilement entre les rayons bondés. Et dans ces chariots, la star incontestée reste le téléviseur. Des écrans de 140 cm, 165 cm, voire plus… Les Réunionnais profitent de remises affichées à -30 % ou -40 % pour renouveler leur équipement.
« On a attendu six mois pour l’acheter. Avec la remise, ça fait une économie de 200 euros, c’est pas négligeable pour Noël », nous confie un père de famille à la sortie d’un magasin d’électroménager de Sainte-Clotilde, peinant à faire entrer le carton immense dans son coffre.
Le paradoxe du pouvoir d’achat
Ce vendredi met en lumière un paradoxe frappant. Toute l’année, la colère gronde contre la « Vie Chère », le prix du caddie alimentaire et du carburant. Pourtant, en ce jour précis, les cartes bleues chauffent
Sociologiquement, ce phénomène s’explique par deux facteurs :
- L’achat stratégique : Beaucoup concentrent leurs achats de Noël (jouets, parfums, technologie) sur cette seule journée pour ne pas payer le prix fort en décembre.
- L’achat « thérapie » : Après une année budgétaire tendue, le besoin de « se faire plaisir » ou de « gâter la famille » prend le dessus sur la raison comptable. C’est une soupape de décompression.
Patience requise sur les routes
Le revers de la médaille, c’est la saturation totale des axes routiers aux abords des zones commerciales. Duparc, Canabady, Savanna… Les bouchons se sont formés dès 8h00 ce matin. Il faut parfois tourner 30 minutes pour trouver une place de parking. L’ambiance est électrique, entre excitation de l’achat et énervement au volant
Reste à voir si l’euphorie durera tout le week-end ou si le soufflé retombera dès demain.





















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