La tension est montée d’un cran ce lundi 24 novembre dans le quartier Ti Carré, au Port. En pleine intervention, un policier de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) a été violemment touché par des tirs de mortier et transporté à l’hôpital avec plusieurs hématomes au visage. Un nouvel épisode qui vient rappeler la fragilité sécuritaire de certains secteurs de l’île.
Une intervention ordinaire qui tourne à l’attaque
Les policiers étaient en train de retirer un barrage installé par des jeunes sur l’avenue Duclos lorsque plusieurs tirs de mortier ont été lancés dans leur direction.
L’un d’eux a atteint un fonctionnaire à la tête, le blessant sérieusement mais sans engager son pronostic vital. L’attaque a immédiatement déclenché une riposte sécuritaire.
Des renforts rapidement mobilisés
Pour sécuriser la zone et tenter d’identifier les suspects, plusieurs unités ont été dépêchées sur place :
- la BAC du Port,
- la BAC territoriale,
- la Compagnie Départementale d’Intervention de nuit (CDI).
Le quartier a été bouclé le temps des opérations.
Trois interpellations, dont un mineur connu pour un drame tragique
À la suite de l’incident, trois individus ont été appréhendés et placés en garde à vue.
Parmi eux, un mineur déjà impliqué dans un dossier qui avait profondément bouleversé La Réunion : la mort de Kenya, une mère de famille de 25 ans, tuée en 2023 après un jet de galets depuis un pont de la RN1, au niveau du Sacré-Cœur.
Dans cette affaire, le jeune avait été reconnu coupable de non-empêchement de crime. Deux autres adolescents avaient été condamnés en appel à neuf ans de prison en mars 2025.
Une violence récurrente qui interroge
Ce nouvel acte de violence, visant directement les forces de l’ordre, remet sur la table la question de la sécurité au Port et du rôle des mineurs dans ces dérives.
Entre agressions, barrages sauvages et attaques de patrouilles, les policiers dénoncent régulièrement des situations explosives qui mettent en danger aussi bien les habitants que les agents.
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