ASSASSINAT DE SHANA : L’émotion palpable au procès du co-accusé – La famille de la victime face à l’insoutenable

C’est la deuxième journée d’audience devant la Cour d’assises des mineurs à Saint-Denis, pour le procès du co-auteur présumé de l’assassinat de Shana, 14 ans, à Saint-Pierre.. Après une première journée chargée en dignité de la part de la famille, ce jeudi 6 novembre est marqué par l’audition des proches de l’accusé et la révélation attendue des rapports d’experts, psychologues et psychiatres. Une épreuve supplémentaire pour les parents de la victime, quelques semaines seulement après la condamnation de la complice présumée.

Le Poids des Rapports d’Experts

Le procès du co-auteur, qui était mineur au moment des faits, est l’occasion d’une plongée dans le profil psychologique de l’accusé. C’est le moment le plus attendu de la matinée : la révélation des rapports d’experts (psychologues et psychiatres) qui doivent éclairer la cour sur la personnalité, le degré de préméditation et la responsabilité pénale du jeune homme.

L’assassinat, commis il y a plusieurs mois à Saint-Pierre, avait soulevé une vague d’horreur et de colère à La Réunion en raison de sa brutalité et du jeune âge de la victime.

La Parole aux Proches de l’Accusé

Ce jeudi est également consacré à l’audition des proches du co-auteur présumé, entendus à la barre. Ces témoignages, souvent douloureux et complexes, tentent d’apporter un éclairage sur le parcours de l’accusé, son environnement et les failles qui ont pu mener à l’acte.

Pour la famille de Shana, ce procès est une nouvelle épreuve. Malgré la condamnation de la co-accusée à 20 ans de réclusion précédemment, l’ouverture de ce second procès devant la Cour d’assises des mineurs rouvre la blessure et maintient les projecteurs sur ce drame qui a marqué l’île. La présence de la famille, décrite comme empreinte de « dignité et de force », est un témoignage de leur quête inlassable de justice.

Le procès est prévu pour durer jusqu’au 10 novembre, période durant laquelle la Cour d’assises des mineurs devra déterminer la culpabilité du jeune homme et prononcer une peine à la hauteur de l’horreur des faits.