Lucie Ignace n’est plus seulement l’une des plus brillantes karatékas de La Réunion : à 32 ans, cette triple championne du monde et quadruple championne d’Europe a posé son kimono pour endosser de nouveaux rôles. Entraîneure régionale, fonctionnaire territoriale dans la finance, coach, marraine associative engagée… Elle incarne la réussite d’une reconversion guidée par la passion, la rigueur et une volonté inébranlable d’ouvrir la voie pour les femmes.
Originaire de Saint-Denis, Lucie chauffe ses premières compétitions dès l’âge de 8 ans. Elle devient rapidement une référence : championne du monde en 2012 (Bratislava et Paris), triple sacre européen et victorieuse des Jeux européens de Bakou en 2015 . Une carrière internationale accomplie se conclut en octobre 2018 lorsqu’elle annonce quitter l’équipe de France . Forte de ces victoires, Lucie s’appuie sur ce chemin d’excellence pour se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle.
Après le haut niveau, Lucie se réoriente vers la finance et intègre une collectivité comme fonctionnaire territoriale . En parallèle, elle devient entraîneure régionale au Karaté Shoto Club de Bras-Panon, un poste dans lequel elle transmet son savoir-faire aux jeunes générations . Ce double parcours — alliant stratégie financière et leadership sportif — témoigne d’une force intérieure et d’un engagement à bâtir un rôle positif dans la société réunionnaise.
Lucie ne se contente pas de transmettre un art martial : elle est un modèle pour les femmes, défendant l’audace, l’envie et l’estime de soi. Connue pour sa devise « Je suis trop pour ceux qui ne sont pas assez », elle prône la confiance et l’affirmation . Elle s’investit aussi dans des causes sociales, notamment comme marraine du Téléthon ou au sein de l’association Petits Princes, auprès d’enfants malades . Sa posture allie performance, humilité et solidarité, marquant une forme de mentorat pour la jeunesse féminine.
La trajectoire de Lucie illustre une conviction forte : la reconversion est un nouveau combat, parfois plus exigeant que les tatamis. Elle défie les idées reçues, prouvant que les compétences sportives — discipline, ténacité, excellence — sont des atouts précieux dans le monde professionnel. Son exemple encourage particulièrement les jeunes femmes réunionnaises à oser, s’affirmer, et réussir au-delà des frontières sportives.
Lucie Ignace est bien plus qu’une championne : c’est une femme complète, active, inspirante. Son parcours démontre que l’intégrité, le travail et un engagement sincère peuvent ouvrir de nouveaux horizons et devenir des leviers d’émancipation pour les Réunionnaises.