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À La Réunion, fumer dans les espaces publics extérieurs sera interdit à partir du 1er juillet

Plages, parcs, abris de bus, abords d’écoles… Dès le 1er juillet 2025, fumer sera proscrit dans une série d’espaces publics extérieurs, y compris à La Réunion. L’annonce, faite par la ministre de la Santé Catherine Vautrin, marque une nouvelle étape dans la lutte contre le tabagisme en France. La mesure vise à réduire l’exposition des populations les plus vulnérables à la fumée de tabac et à freiner l’initiation des jeunes.

Une mesure à portée nationale… et réunionnaise

L’interdiction s’appliquera de manière uniforme sur tout le territoire, y compris en outre-mer. Elle concernera notamment :

  • les plages,
  • les parcs publics,
  • les abords immédiats des établissements scolaires,
  • les abris de bus,
  • les installations sportives en plein air.

Tout contrevenant s’exposera à une amende de 135 euros, une contravention de 4ᵉ classe.

« Faire émerger une génération sans tabac »

Le gouvernement entend s’attaquer de front à la première cause de mortalité évitable en France, à l’origine de 75 000 décès chaque année. En renforçant les restrictions, les autorités espèrent non seulement protéger les non-fumeurs, mais aussi rendre la cigarette moins visible dans l’espace public, notamment aux abords des écoles.

« La liberté de fumer s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur », a résumé Catherine Vautrin.

Ce virage s’inscrit dans une dynamique déjà amorcée au Royaume-Uni, qui a interdit la vente de tabac aux moins de 15 ans.

Un tabac toujours plus cher à La Réunion

À La Réunion, les hausses de prix continuent de peser sur le portefeuille des fumeurs. En mars 2025, les prix du tabac ont progressé de 7,1 % sur un an, contre +4,1 % en métropole. Une politique assumée, conçue pour dissuader la consommation.

Pourquoi continue-t-on de fumer en 2025 ?

Malgré les politiques publiques, la prévalence du tabagisme reste élevée : 23,1 % des adultes fument chaque jour, un taux qui grimpe à 29,5 % chez les 25-44 ans. Les inégalités sociales jouent un rôle important : le tabac est plus présent chez les personnes sans diplôme ou au chômage.

À cela s’ajoute l’addiction à la nicotine, les habitudes ancrées et l’image persistante de la cigarette comme vecteur de détente. Si la cigarette classique recule, la vape et la chicha séduisent de plus en plus de jeunes adultes.

Un tournant de santé publique

L’interdiction à venir marque un changement de paradigme : la santé publique prend le pas sur les habitudes individuelles. Reste à savoir si la mise en œuvre sera respectée et contrôlée, notamment dans les lieux les plus fréquentés de l’île.

La Réunion, déjà confrontée à des enjeux de santé multiples, pourrait faire de cette nouvelle législation un levier d’action, à condition que chacun s’en empare.

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