Après l’alerte lancée sur les menaces qui pèsent sur la filière canne à sucre, les Jeunes Agriculteurs (JA) de La Réunion ont réaffirmé leur opposition totale et historique à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Par la voix de leur président, Guillaume Sellier, le syndicat dénonce un accord « toxique, incompréhensible et dangereux » pour le territoire, et promet une mobilisation constante jusqu’à la décision finale.
L’accord Mercosur, discuté depuis plus de vingt ans, est la bête noire des agriculteurs français et ultramarins. Les Jeunes Agriculteurs rappellent qu’ils ont toujours été, et resteront, opposés à ce texte. Leur mobilisation est constante et s’est traduite par de nombreuses actions concrètes, dont une alerte nationale et ultramarine le 26 septembre dernier.
La double peine pour La Réunion
Pour La Réunion, territoire insulaire où la filière canne sucre énergie est stratégique, les conséquences sont dramatiques. Mais la menace ne pèse pas uniquement sur la canne. L’accord prévoit également des importations massives de produits comme la viande bovine, la volaille et les œufs.
Le cœur du scandale réside dans l’absence totale de réciprocité des normes. Il est inacceptable pour les JA que l’Union européenne ouvre ses marchés à des produits issus de pratiques strictement interdites en France et sur notre île:
- Usage de molécules phytosanitaires bannies.
- Déforestation illégale.
- Maltraitance animale
- Opacité sur la traçabilité des produits.
Clauses de sauvegarde jugées « peu crédibles »
Face aux critiques, les partisans de l’accord mettent en avant des clauses de sauvegarde censées protéger les filières vulnérables. Cependant, les Jeunes Agriculteurs contestent vivement leur efficacité, les jugeant « lentes et peu crédibles ». Ces mesures ne permettraient pas une réaction assez rapide en cas d’afflux massif de produits à bas coût.
Bien que la Commission européenne ait validé l’accord, celui-ci doit encore être ratifié par les États membres et le Parlement européen avant son application. Guillaume Sellier, Président des Jeunes Agriculteurs de la Réunion, l’affirme : « D’ici là, les Jeunes Agriculteurs resteront pleinement mobilisés pour s’opposer à ce texte et défendre nos filières, nos agriculteurs français et réunionnais face à cette menace. »
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