BAC +5 ET VALISE À LA MAIN : Pourquoi La Réunion perd ses meilleurs cerveaux (artistes, ingénieurs et athlètes) au profit de l’Hexagone.

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Chaque année, des milliers de jeunes Réunionnais, souvent les plus diplômés et les plus talentueux, quittent l’île pour poursuivre leur carrière en Métropole ou à l’international. Ce phénomène, baptisé le « brain drain » (fuite des cerveaux), coûte cher à La Réunion. Entre le manque de filières spécialisées, des salaires locaux jugés insuffisants et le déficit de structures pour accompagner l’excellence, l’île investit dans la formation de jeunes qui ne reviennent pas, menaçant son potentiel d’innovation et sa croissance future.

Le scénario est familier. Après des études réussies dans l’Hexagone, le retour au bercail est souvent synonyme de désillusion. Les ingénieurs spécialisés peinent à trouver des postes à la hauteur de leurs qualifications, les jeunes chercheurs voient peu d’opportunités de R&D, et les artistes se heurtent à un manque criant de structures de production et de diffusion professionnelle.

« J’ai passé 5 ans à Paris pour me spécialiser dans l’intelligence artificielle, » témoigne Julien, 28 ans, originaire de Saint-Denis. « Ici, je ne trouvais qu’un poste payé 20% de moins qu’en Métropole pour un coût de la vie supérieur. C’est un choix de carrière logique, mais un crève-cœur. »

La spirale du déficit de l’excellence

Cette fuite des talents crée un cercle vicieux :

  1. Déficit d’innovation : Sans ces « cerveaux », l’île a du mal à développer des secteurs de pointe (numérique, énergies renouvelables, recherche médicale) qui créeraient de nouvelles richesses.
  2. Affaiblissement des structures : Le manque de personnel qualifié freine le développement des entreprises locales et l’amélioration des services publics (santé, éducation).
  3. Appauvrissement culturel : Les artistes et athlètes, contraints de partir pour s’épanouir, privent l’île d’une partie de sa vitrine culturelle et sportive.

Pour inverser la tendance, des efforts concertés sont nécessaires : il faut non seulement maintenir les aides à la continuité territoriale, mais surtout créer des conditions d’accueil et d’épanouissement à la hauteur des talents formés : développer des incubateurs spécialisés, offrir des salaires compétitifs, et investir massivement dans la recherche et les industries du futur. Le défi pour La Réunion est de transformer le « brain drain » en « brain gain ».


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