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Chikungunya : plusieurs semaines après, les douleurs sont toujours là…

« Ça fait plusieurs semaines que je n’ai plus le chik, pourtant j’ai encore mal » : cette phrase revient souvent chez ceux qui ont été infectés par le virus du chikungunya. Et ce n’est pas qu’une impression : cette maladie, transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus ou Aedes aegypti), peut laisser des traces bien après la disparition des premiers symptômes.

Le chikungunya se manifeste d’abord par une fièvre soudaine, des douleurs articulaires aiguës, des courbatures, parfois des éruptions cutanées. En général, cette phase aiguë dure moins d’une semaine. Mais pour beaucoup, ce n’est pas la fin de l’histoire. Les douleurs articulaires peuvent s’installer durablement. Elles touchent surtout les poignets, les doigts, les chevilles, les orteils, et peuvent rendre des gestes du quotidien particulièrement difficiles. Chez certains, ces douleurs deviennent chroniques et invalidantes, à tel point qu’on surnomme parfois la maladie “le mal de l’homme courbé”.

À cela s’ajoute souvent une fatigue persistante. Même après avoir repris le travail ou les activités habituelles, il est courant de ressentir un épuisement diffus, une perte d’énergie, une sensation de ne pas retrouver son état normal. D’autres symptômes peuvent aussi persister : gonflements articulaires, douleurs musculaires, troubles du sommeil, voire, plus rarement, complications neurologiques ou cardiaques. Ces effets à long terme concernent particulièrement les personnes âgées, les nouveau-nés ou celles ayant déjà des pathologies chroniques.

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif contre le chikungunya. Les médecins se contentent de soulager les douleurs avec des antalgiques et des anti-inflammatoires. Le virus finit par disparaître, mais ses conséquences, elles, peuvent durer longtemps. C’est pourquoi la prévention reste la meilleure protection : se prémunir des piqûres de moustiques, éliminer les gîtes larvaires, porter des vêtements longs et utiliser des répulsifs.

Le chikungunya n’est pas qu’une fièvre passagère. Pour de nombreuses personnes, il marque un avant et un après. Et même lorsque le virus n’est plus détectable, le corps, lui, continue à s’en souvenir.

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