Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont lancé une action judiciaire devant un tribunal américain, accusant l’influenceuse ultraconservatrice Candace Owens d’avoir orchestré une campagne mondiale de désinformation, dans le but de générer du profit et accroître sa notoriété. Ils dénoncent en particulier les propos selon lesquels Brigitte serait née homme, affirmations qu’ils qualifient de mensongères, humiliantes et dévastatrices
Une plainte très documentée pour rétablir la vérité
Dans une plainte de 218 pages déposée devant la Cour supérieure du Delaware, les Macron affirment que Candace Owens a cultivé une stratégie de provocation avec sa série vidéo « Becoming Brigitte », diffusée sur YouTube et X. Elle y affirme notamment que Brigitte aurait été enregistrée à la naissance sous le nom de Jean‑Michel Trogneux, le nom de son frère . La plainte réfute aussi des insinuations selon lesquelles le président aurait fait l’objet d’un programme de contrôle mental par la CIA ou que le couple serait issu d’un inceste familial
Les Macron demandent des dommages-intérêts conséquents et punitifs, ainsi qu’un procès devant jury, estimant que cette action était la seule option restante après les multiples tentatives de dialogue infructueuses.
Une stratégie de viralité critiquée
La plainte décrit comment Owens a exploité des contenus sensationnels — vidéos, montages, merchandising (t-shirts satiriques “Homme de l’année”) — pour fidéliser un large public, tout en ignorant les preuves contraires présentées par les Macron. Selon leurs avocats, elle a délibérément amplifié ces intoxications pour obtenir une audience internationale et une monétisation importante.
Une séquence judiciaire ancienne en toile de fond
Cette rumeur, déjà portée par des conspirationnistes français tels que Natacha Rey et Amandine Roy, a déjà donné lieu à des poursuites en France. Bien qu’elles aient été initialement condamnées pour diffamation en 2023, la décision a été annulée en appel, ce qui a conduit à un recours devant la Cour de cassation.
Une procédure américaine exigeante
Aux États-Unis, les personnalités publiques doivent prouver un « malice avérée » pour gagner un procès en diffamation — c’est-à-dire que la personne poursuivie savait que ses propos étaient faux, ou ne se préoccupait pas de leur véracité . La plainte cite explicitement cette norme et précise que les équipes juridiques du couple ont tenté à plusieurs reprises de corriger le tir, avant d’entamer la démarche judiciaire.
Réaction de Candace Owens
Dans un communiqué relayé par les médias, la porte-parole de Owens déclare que cette plainte constitue une attaque contre le Premier amendement américain, et que la journaliste sponsorise un débat public en toute liberté. Owens affirme également avoir proposé une interview avec Brigitte Macron, sans réponse de sa part .
En résumé, Emmanuel et Brigitte Macron défendent ici bien plus que leur réputation : ils s’opposent à la diffusion mondiale de contenus mensongers qui rabaissent leur statut et tentent une nouvelle fois de souligner l’importance de la véracité dans l’espace public.