De la cannelle au curcuma en passant par le poivre sauvage, les épices font partie intégrante de la gastronomie réunionnaise et racontent à elles seules une partie de l’histoire de l’île. Importées au fil des siècles par les navigateurs, elles ont façonné les recettes et les traditions culinaires que nous connaissons aujourd’hui.
Surnommé « safran péï », le curcuma est cultivé principalement dans les Hauts de l’île, à La Plaine des Grègues. Utilisé pour colorer et parfumer les caris, il est également apprécié pour ses vertus médicinales, notamment anti-inflammatoires.
Introduite à La Réunion au XIXe siècle, la vanille est aujourd’hui l’une des plus réputées au monde grâce à la technique de pollinisation manuelle inventée par Edmond Albius, esclave affranchi réunionnais. Sa culture reste un savoir-faire artisanal, transmis de génération en génération.
Originaire de Madagascar mais très présent dans la cuisine locale, ce poivre au parfum boisé et légèrement citronné apporte une touche d’originalité aux plats traditionnels comme aux recettes plus modernes.
Les marchés forains de Saint-Paul, Saint-Pierre ou encore de Saint-André sont les lieux privilégiés pour découvrir et acheter ces épices directement auprès des producteurs. Elles y sont souvent proposées sous forme fraîche, moulue ou en mélange prêt à l’emploi pour les caris et rougails.
Plus qu’un simple ingrédient, chaque épice est un symbole de l’histoire réunionnaise, entre influences malgaches, indiennes, africaines et européennes. Les cuisiner, c’est perpétuer un patrimoine vivant qui fait la fierté des Réunionnais.
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