Le mouvement de grève des chauffeurs de taxi à La Réunion s’intensifie. Après une deuxième journée de mobilisation ce mardi devant la préfecture, les professionnels annoncent la mise en place de barrages filtrants dès 3h du matin, ce mercredi 8 octobre, à Savannah, Saint-Pierre et Gillot.
Un bras de fer qui se durcit
Les chauffeurs, mobilisés depuis l’aube, dénoncent les conditions d’application des conventions signées avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Selon eux, les discussions engagées en métropole ne tiennent pas compte des réalités spécifiques des taxis ultramarins, notamment sur les tarifs et les modalités de prise en charge des patients.
Après plus d’une heure trente de discussions en préfecture, les représentants syndicaux sont sortis déçus. Certains manifestants, épuisés et en colère, ont alors organisé un barrage filtrant et une opération escargot en direction de l’Ouest.
« Nous trouvons anormal de devoir bloquer la moitié de l’île pour obtenir un rendez-vous. L’égalité des droits doit s’appliquer partout, y compris pour les taxis réunionnais », déclare Grégory Tréport, président de la Fédération Réunionnaise des Artisans du Taxi (FRAT).
Une visioconférence décisive à venir
Une visioconférence entre l’intersyndicale et la direction de la CNAM est prévue ce mercredi. En attendant, les grévistes prévoient de se rassembler à la CGSS de Saint-Denis.
Le mouvement pourrait fortement perturber la circulation dès les premières heures du matin, notamment sur les grands axes menant à Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-Paul.
Les chauffeurs de taxi appellent à la solidarité de la population et affirment vouloir poursuivre la mobilisation tant qu’un dialogue concret ne sera pas établi.






















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